Suite à la démission collective de son bureau exécutif, le club de football du Raja de Casablanca a mis en place un plan d'urgence pour sauver ce qui peut l'être du "navire vert". La discorde entre les membres du bureau exécutif du Raja de Casablanca a atteint jeudi dernier son paroxysme. Après la démission du vice-président, Hassan Youssoufi, le bureau voulait se donner une dernière chance pour arriver à une entente. Mais visiblement, l'atmosphère était tellement tendue que même la présence du président du bureau dirigent du club, M'hamed Aouzal, n'a rien arrangé. Auparavant, l'intervention de M.Aouzal avait permis d'éviter la démission du président du comité du Raja, Abdelhamid Souiri, lors du assemblée extraordinaire ; une assemblée qui finalement n'a pas eu lieu. Mais jeudi dernier, c'était l'impasse totale dans la section football; d'où la démission collective du bureau dirigé par Abdelhamid Souiri. «Personnellement, j'avoue que ce n'était pas une solution, mais il n'y avait pas d'autres issues. Au point où l'on était, il était quasiment impossible de trouver un terrain d'entente. Le bureau exécutif ne pouvait plus se mettre d'accord et donc la démission collective était perçue comme dernier recours», explique M'hamed Aouzal. La crise actuelle du Raja de Casablanca remonte au début de la saison. Le club rajaoui, pourtant champion arabe l'an dernier, a commencé le championnat national avec une série d'échecs. Malgré l'effectif des Verts et les jeunes talents que possédait l'équipe, les résultats ne suivaient pas. L'ancien entraîneur du club, Oscar Fullone, finira par être contesté par l'ensemble des joueurs. Plusieurs d'entre eux décideront de quitter le navire, dont le buteur Bidodane et après la défaite du club rajaoui face à son frère ennemi le Wydad de Casablanca, le sélectionneur argentin Fullone sera remercié. Il sera remplacé par Paco Fortes, un technicien portugais. Cependant, et malgré l'arrivée du nouveau sélectionneur, le Raja peine à décoller. Pis encore, les verts enchaîneront les défaites. Et le départ de Hicham Aboucherouan pour l'Espérance de Tunis sera la goutte qui fera déborder le vase. Plusieurs adhérents se sont levés pour crier au "blasphème". «Comment le bureau peut-il se permettre le luxe de laisser partir un des meilleurs éléments de l'équipe alors que celle-ci traverse une période difficile ?», a commenté un adhérent du Raja. M'hamed Aouzal, déplore aujourd'hui le manque de communication dont a fait preuve le bureau du Raja concernant l'affaire Aboucherouan. «Les gens ignorent que le contrat de Hicham Aboucherouan prévoyait une clause selon laquelle le Raja s'engageait à le libérer s'il souhaite partir vers un club étranger», affirme M. Aouzal. «Ce sont les circonstances du transfert qui ont causé ce problème et non sa nature», a-t-il estimé. En attendant l'élection d'un nouveau bureau, M'hamed Aouzal a décidé de prendre les choses en main. Il dirigera un comité provisoire qui sera composé d'anciens présidents du club. Il s'agit notamment d'Ahmed Ammor, Abdellah Rhallam, Abdessalam Hanat et du président sortant Abdelhamid Souiri.