Le soir, se sentant un peu fatiguée, la jeune mariée s'excusa auprès de son époux parce qu'elle ne peut sortir et lui demanda d'aller tout seul. Le jeune marié « libéré » se rendit encore une fois à Jamaâ Lafna parce qu'il avait envie de déguster le fameux « Rass m'bakhar » accompagné d'un thé à la menthe. Et comme il était curieux de découvrir les « msikhnate » avec « badinjale », il prend place à côté des autres consommateurs et demanda au vendeur de lui en donner quelques morceaux. L'effet du « Rass mbakhar », conjugué à celui des « msikhnate », l'envoyait dans les nues, à tel point qu'il n'arrive pas à trouver le chemin pour sortir de la place Jamaâ Lafna. En effet, à maintes reprises, il tournait en rond, ébloui par les lumières des petits restaurants, et assourdi par le brouhaha des serveurs qui appelaient les visiteurs à venir déguster leurs mets délicieux. En fin de compte, un bienfaiteur, constatant l'état dans lequel était le jeune marié, et qu'il jouait « lamalif » lui proposa de l'accompagner pour prendre un taxi afin de l'emmener à l'hôtel. Le chauffeur du taxi lui demanda dans quel hôtel il réside. Ne pouvant se souvenir du nom de l'hôtel, le chauffeur du taxi l'emmena dans un café et demanda au serveur de lui servir un café express avec un jus de citron pour qu'il retrouve ses esprits. Après cette mésaventure, il prend un autre taxi pour aller à l'hôtel où il trouva son épouse inquiète pour son retard et qu'elle a téléphoné à maintes reprises sans recevoir de réponse. Ne pouvant lui avouer la vérité, il chercha quelques prétextes, notamment ces amis rencontrés par hasard. C'était d'ailleurs la dernière nuit que le couple allait passer à Marrakech. Le lendemain, à l'aube, ils décidèrent de se rendre à Agadir.