Les deux époux étaient charmés par la simplicité de ces petits restaurants en plein air qui se dressaient les uns après les autres et qui répondaient aux demandes de tous les visiteurs étrangers et nationaux à des prix abordables. Du couscous à la « tanjia » aux « kourâyne », aux pastillas, sans oublier ces « fliflate meqliyne » et ces aubergines aux sauces piquantes. Mais ce que les jeunes mariés ont hautement apprécié, c'est la fraîcheur du poisson et le « sepia » que l'on présentait pour du calmar. Une fois le dîner pris, la jeune mariée était attirée par l'odeur de ces vendeurs de « boubbouche » cuites dans de grandes marmites et qu'on serve dans de petits bols et dont on dégustait avec délice la sauce fumante. Le mari, par contre, était attiré par le vendeur des « Ryouss m'bakhrine » et il jura que le lendemain soir, ça sera son menu. Une chose a attiré son attention, ce sont ces tables où étaient assises des personnes auxquelles on servait quelque chose dont on ignore la nature et que certains se plaisent à dire qu'il s'agit de « Msakhène » et de « Badinjale ». En quittant Jamaâ Lefna à la recherche d'un taxi, le mari ne cessait d'avertir son épouse de faire attention aux fameux cyclistes et motocyclistes qui se faufilaient entre les passants comme un poisson dans l'eau. La jeune épouse n'a pas manqué de remarquer le grand nombre de ces femmes voilées qui portaient une jellaba et qui se plaisaient en montant sur leur « serje » à pédaler sans cesse et sans faire usage du klaxon pour avertir les passants. I.K.M. • N.B : Plusieurs de nos lecteurs se sont interrogé sur l'identité de l'auteur de la rubrique « L'observateur ». Nous précisons qu'il s'agit bel et bien de M. Idrissi Kaïtouni Mohammed, directeur de « L'Opinion ».