La CGEM (Confédération Générale des Entreprises du Maroc) décide la mise en application de ses vingt mesures proposées pour la création d'emploi et la réduction du chômage. C'est ce qu'a souligné Mohamed Horani, président de cette Confédération, mardi à Casablanca, à l'occasion de la tenue de ses premières assises sur la « Responsabilité Sociale des Entreprises » (RSE). En d'autres termes, Il s'agit d'un pacte national pour l'emploi qui va être concrétisé pour renforcer la capacité d'emploi au sein des entreprises marocaines. Ces vingt mesures visent, entre autres, l'insertion professionnelle des jeunes, l'encouragement des sessions de formation professionnelle des étudiants au sein des entreprises et l'orientation des étudiants et élèves selon les besoins du marché d'emploi. Parmi les mesures recommandées, faut-il le souligner, création de nouveaux contrats pour aider les entreprises privées à recruter et de repenser l'intermédiation pour fluidifier le marché du travail. La CGEM appelle également à la flexibilisation du marché de l'emploi en privatisant le placement des chômeurs, au développement de l'accès à la formation pour tous et à l'allégement de la fiscalité des salaires pour les jeunes diplômés. Il est aussi utile d'adapter l'éducation et la formation aux besoins de l'entreprise. La CGEM suggère aussi de réduire de 70% l'IS du coût annuel total du salarié et la garantie des droits sociaux. Bien plus, la CGEM, comme l'a indiqué son président, va se focaliser sur l'approchement de l'entreprise de l'université à travers la création du Portail internet (CGEM-stage). Objectif : faciliter la communication entre les entreprises et les étudiants chercheurs des stages de formation. Le but ultime de toutes ces mesures, comme déjà susmentionné, est la création d'emploi et la réduction du taux de chômage. Un taux qui fluctue actuellement autour de 9%. Dans la perspective de faire baisser le taux de chômage, le gouvernement compte d'ailleurs organiser l'été prochain un colloque national sur l'emploi. Cette information vient d'être soulevée par M. Saâd Alami, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Modernisation des Secteurs publics, dans un entretien accordé récemment au quotidien « Assabah ». Et M. Alami d'ajouter que ce colloque sera pour tous les acteurs concernés de chercher les mécanismes et moyens à même de contribuer à la création de nouveaux postes d'emploi. Le ministre a rappelé le recrutement récemment de diplômés chômeurs titulaires de doctorats ou de masters dans le cadre des postes budgétaires prévus par l'actuelle loi de finances (18.880 postes), ajoutant que des concours seront lancés pour le recrutement d'autres diplômés chômeurs selon les besoins des départements ministériels (14.400 postes). Un grand effort a été déployé pour faire baisser le taux de chômage qui est passé de 14 à 9,1 pc, a déclaré le ministre qui a reconnu l'existence d'un manque au niveau des postes d'emploi réservés aux diplômés chômeurs. Selon les derniers chiffres du Haut Commissariat au Plan (HCP), 103.000 emplois nets créés ont été entre le premier trimestre 2010 et le premier trimestre 2011. Deux secteurs sont à l'origine de la création de ces emplois : les BTP (bâtiments et travaux publics) et les services. Côté perspectives, le CMC (Centre Marocain de Conjoncture) prévoit un taux de chômage de l'ordre de 7% à l'horizon 2012. Pour lui, la réalisation d'un tel objectif ne peut être envisagée que dans l'hypothèse d'une croissance accélérée avec un taux moyen de plus de 6 %. Dans le même registre, le Fonds Monétaire International (FMI) est, lui-aussi, rassurant pour le Maroc. Il table sur un taux de chômage de 8,9% en 2011 et 8,7% en 2012.