C'est un garçon que nous aimons bien, même s'il écrit à tout va et qu'il intègre de loin ce que nous réfutons par « exaction ». Il est Marocain d'ailleurs et sollicité pour donner ses avis sur ce qui concerne sa mère-patrie. Vue d'avion, il s'en sort plutôt correctement. En contre-plongée cela se complique, tant qu'il surfe sur la vague dont la houle se fait plate, renvoyant ses amours dans des demeures de fortune. Lui, s'intitule Fouad Laroui. Et de son voyage entre la Hollande où il sévit et la France qui l'accueille régulièrement, il coule ses mots pour rester dans l'accroche qui paie. Dernièrement, il se rend à Paris et en profite pour visiter la rétrospective consacrée par l'Institut du monde arabe à Mehdi Qotbi. Laroui déboule en écrit sur Le 360 avec beaucoup de justesse et puis s'envole comme s'il y était obligé : « Il faisait gris et froid, ce jour-là, à Paris. Un crachin d'automne noyait les façades de l'île Saint-Louis, un froid insidieux s'insinuait dans les interstices de l'habit du passant. Brrrr... Heureusement, une tache de couleur égayait la façade du bel immeuble de l'Institut du monde arabe, une tache joyeuse qui annonçait une rétrospective de l'œuvre de Mehdi Qotbi. Eh bien, entrons ! Quelques marches à descendre à partir du rez-de-chaussée et, oublié le mauvais temps qui règne dehors, on change d'univers, on entre dans le monde accueillant, radieux et mystique d'un peintre qui trace depuis un demi-siècle son sillon de lumière. » En dehors de ce lyrisme incompréhensible, Laroui poursuit sans jamais se démonter : « Laissons aux spécialistes le soin de disserter des diverses techniques mises en œuvre par Qotbi. Ce qui m'a frappé, moi, c'est que même s'il est clair qu'on décèle sans difficulté une évolution manifeste de son art, depuis les débuts encore marqués d'une certaine timidité au lyrisme des toiles plus récentes, il y a malgré tout, tout au long de ces années, une certaine constance, une fidélité à un choix esthétique né sans doute dans l'adolescence. » Et qu'on arrête de tout mélanger.