« La métamorphose du Maghribi », une exposition captivante de l'artiste calligraphe marocain Driss Lebbat, a été inaugurée vendredi au Complexe Culturel Abdelhak El Kadiri d'El Jadida, en présence de personnalités publiques, d'artistes renommés, de critiques d'art et d'un large éventail de journalistes. Organisée en partenariat avec l'Institut Français d'El Jadida, cette exposition est une véritable ode à l'évolution du style calligraphique Maghribi, qui relie passé et futur à travers des œuvres fusionnant tradition et modernité. A travers ses magnifiques toiles, de nombreux visiteurs se sont dits impressionner par le style Maghribi, caractérisé par des formes rondes et souples, avec des lettres larges et fluides, qu'ils découvrent pour la première fois « Ce style est distinct des autres styles calligraphiques arabes, tels que le Naskh ou le Thuluth, s'explique Driss Lebbat en s'adressant à un public avide de connaissances, notant qu'il est particulièrement utilisé dans les manuscrits coraniques, les documents officiels, et les décorations architecturales » « Cette exposition est importante pour moi dans la mesure ou la dernière fois que j'ai exposé à El Jadida c'était en 2011, et depuis, mon orientation artistique a beaucoup changé, a souligné Driss Lebbat, dans une déclaration au journal "l'Opinion". Ce que j'expose aujourd'hui, a-t-il ajouté, est le fruit d'une évolution artistique visant à explorer autre chose que le qalam et le papier « Métamorphose du Maghribi » est un thème avec lequel je montre un pivot visant à sortir le.maghribi de son cocon traditionnel, pour un envol vers un espace artistique plus vaste, telle une chenille qui se transforme en papillon pour explorer le monde, a-t-il tenu à mentionner avant de conclure » Pour beaucoup de visiteurs invités à ce vernissage, la calligraphie n'est pas seulement un art, mais aussi un moyen de communication et d'expression spirituelle. « Elle est omniprésente dans les mosquées, les écoles coraniques (madrassas), et les palais royaux, où elle orne les murs, les portes, et les minbars (chaires), a indiqué d'Abdallah Slimani, directeur de la Médiathèque Idriss Tachfini et critique d'art, dans une déclaration similaire, ajoutant que les calligraphes marocains, à l'image du jeune Driss Lebbat, sont respectés pour leur maîtrise de l'art, et la transmission de ces techniques se fait souvent de maître à élève, assurant la préservation de cet héritage artistique » Passionné de nouvelles technologies et un fervent adepte de l'art calligraphique arabe, l'artiste Driss Lebbat s'est initié dès son plus jeune âge, à cet art dans l'atelier de son père, le regretté calligraphe Jdidi Abdelkrim Lebbat. Imprégné de cette tradition, il a développé une expertise dans la calligraphie arabe, en se spécialisant dans le style marocain traditionnel. Son parcours artistique, estiment les organisateurs, se distingue par une dualité entre l'art calligraphique classique, où il utilise du papier et de l'encre traditionnels, et une approche plus contemporaine, explorant des supports tels que la toile, le marbre, le cuir, et d'autres matériaux innovants. A noter que l'artiste a également exposé ses œuvres dans de nombreuses galeries, notamment à la médiathèque de la mosquée Hassan II de Casablanca, à la Galerie d'art de la Société Générale de Casablanca, à la Galerie Chaibia Talal d'El Jadida, ainsi que dans diverses galeries à Casablanca.