L'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a confirmé que les moutons morts en masse à Berrechid ont été victimes d'une intoxication intestinale des suites d'une forte reproduction de la bactérie Clostridium perfringens due au changement de régime alimentaire des animaux. Le reste du troupeau présents dans la ferme en question sont sains et en bonne santé. La commune de Mbarkine dans la province de Berrechid est sous le choc après la mort de plus de soixante-dix moutons et ovins destinés à être sacrifiés à l'occasion de Aïd Al Adha. Cette tragédie, survenue à l'approche de l'Aïd, a suscité le choc de quelques éleveurs de la commune au vu des pertes considérables subies estimées à des millions de dirhams, suscitant ainsi l'intervention des autorités locales ainsi que de l'Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA). Lequel a mobilisé une équipe technique de l'Autorité vétérinaire régionale, les 1ers et 2 juin, en vue de mener les investigations nécessaires pour déterminer les circonstances et les causes à l'origine de cet incident triste. Lors de cette visite, une enquête a été menée auprès du propriétaire de la ferme, des examens cliniques ont été effectués sur le troupeau de moutons présents dans la ferme, des autopsies ont été réalisées sur quelques moutons morts, et des échantillons ont été prélevés pour être soumis à des analyses en laboratoire (fourrage, organes des moutons autopsiés) dans l'un des laboratoires officiels relevant de l'ONSSA. Dans une mise au point diffusée par l'ONSSA, l'Office a relevé que les enquêtes et examens menés sur place ont permis de conclure que les bêtes mortes étaient des cas isolés et non affectés par une quelconque maladie contagieuse. Les analyses en laboratoire ont également prouvé que ces moutons d'engraissement avaient souffert d'une intoxication intestinale due à une prolifération élevée de la bactérie Clostridium perfringens, ce qui a conduit à une mort soudaine et progressive de ces animaux en quelques jours. De plus, les résultats des recherches dans la ferme ainsi que les résultats des analyses en laboratoire ont démontré que ces intoxications intestinales étaient principalement liées à un changement soudain du régime alimentaire de ces bêtes, à savoir un changement d'aliments contenant des protéines et des céréales, provoquant un déséquilibre de la flore intestinale et une prolifération rapide de la bactérie Clostridium. L'ONSSA a, par ailleurs, rassuré que les autres moutons présents dans cette ferme, non destinés à l'engraissement et dont le régime alimentaire n'a pas été modifié, sont sains et en bonne santé.