Les Etats-Unis ont décidé d'augmenter les droits de douane sur les engrais phosphatés importés du Maroc, marquant un changement significatif par rapport aux récentes réductions tarifaires destinées à alléger les coûts pour les agriculteurs. OCP bloque temporairement ses exportations aux USA. Cette décision du Département du Commerce fera passer les droits de douane sur le phosphate marocain de 2,12% à 14,21%. Parallèlement, les droits de douane sur les engrais russes ont été réduits, mettant en évidence une stratégie complexe visant à équilibrer la compétitivité du marché et les besoins agricoles nationaux. La National Corn Growers Association (NCGA), a exprimé son inquiétude quant à cette décision. Avec la baisse du prix du maïs et le maintien des coûts des intrants à un niveau élevé, l'augmentation des droits de douane pourrait mettre encore plus à rude épreuve les finances des agriculteurs. Les ajustements tarifaires devraient entrer en vigueur en novembre et s'appliqueront également rétroactivement aux importations à partir de 2022. Ce changement réglementaire fait suite aux appels de Mosaic, une importante société américaine d'engrais, qui affirme que des tarifs plus élevés sont essentiels au maintien d'un marché compétitif, indiquent les sources médiatiques étatsuniennes. L'entreprise affirme que ces mesures sont nécessaires pour contrecarrer les subventions gouvernementales étrangères qui faussent la dynamique du marché. Malgré ces justifications, cette décision a déclenché une réaction de la part de l'OCP, qui avait cessé ses expéditions vers les Etats-Unis en raison de hausses tarifaires antérieures. L'entreprise critique la méthodologie du ministère du Commerce des USA et fait actuellement appel de cette décision, font savoir les mêmes sources. Alors que les producteurs américains d'engrais comme Mosaic signalent une baisse de leurs bénéfices en raison de la baisse des prix des produits, les ajustements tarifaires reflètent des pressions économiques plus larges et la nécessité d'une approche stratégique de la réglementation des importations. La situation demeure dynamique, avec des implications potentielles sur les flux commerciaux et la compétitivité globale du secteur agricole nord-américain.