Pratiquement tous les quartiers de Meknès ont subi des perturbations de la distribution d'eau potable suites aux précipitations pluviales que connaît la ville et ses environs. Des coupures d'approvisionnement se suivent sans préavis causant des désagréments aux populations qui se sont ruées sur les eaux minérales pour apaiser leurs soifs. Le pire, c'est que la turbidité de l'eau du robinet dépasserait de loin la valeur limite de potabilité. D'ailleurs les consommateurs sont en général très sensibles à la qualité de ce paramètre qui se repère par l'aspect trouble de l'eau, chargée en particules diverses de sol. L'eau du robinet est «boueuse», non buvable et très probablement non potable. Ce phénomène devenu récurrent à Meknès chaque fois que les environs de la cité ismaïlienne, surtout à proximité de Ain Bittit, connaissent des épisodes pluvieux commencent à inquiéter, demandant une solution radicale pour assurer un approvisionnement continu en eau potable de la ville. Notons que pour assurer la surveillance de la qualité des eaux, la RADEM, en tant que producteur et distributeur d'eau potable, s'est dotée récemment d'un laboratoire dont la réalisation a nécessité une enveloppe budgétaire de l'ordre de 3,2 millions de dhs. Le financement du projet, a été effectué par la Banque européenne d'investissement et la RADEM. On se demande si en pareil situation, la RADEM, via son laboratoire, ne devait pas communiquer davantage sur la qualité de l'eau d'alimentation distribuée à ses clients pour rassurer la population sur le respect des normes de potabilité, principalement, aux niveaux bactériologique et physico-chimique.