Les politiques n'ont pas la même conception que les médecins face aux urgences. La planète terre est réellement malade du fait des humains. Durant dix jours les délégations de 193 pays réunies à Copenhague, pour sauver les humains de la catastrophe climatique qui se dessine sous leurs yeux, depuis des décennies, n'ont rien pu faire face à la Chine, passée puissance numéro un dans la pollution de la planète devant les Etats-Unis, encore une fois un immense gâchis. À 24 heures de la fin du sommet, l'échec était l'aboutissement le plus probable, cette issue n'a pas failli à la règle, comme tous les sommets coûteux et antérieurs qui se sont tenus ici et là. Les chefs d'Etats des plus grandes puissances, les chefs de gouvernements, le Secrétaire général de l'ONU, les ministres de l'environnement de tous les pays présents, s'ils ont été en mesure de quantifier l'urgence climatique, n'ont pas réussi à dresser un canevas mondial de lutte, accepté par tous. L'Europe a brillé par son absence, seul le Président Français Nicolas Sarkozy a tapé sur la table pour réveiller ceux qui dormaient, alors que notre maison Terre flambe déjà ici et se noie là. Mme Angela Merkel reconduite à la chancellerie de la grande Allemagne réunie, en total accord avec le Président français, sur la nécessité d'une action urgente, efficace, internationale, à proposer une nouvelle rencontre dans six mois à Bonn, pour une suite au sommet avorté de Copenhague. Il faut souligner que, Mme Angela Merkel est surnommée «la chancelière climat», tant elle semble préoccupée par la question, sans oublier que c'est un ancien ministre de l'environnement. Trois pays étaient attendus à la clôture de ce sommet. Rien ne pouvant être réglé dans ce Monde, où les Etats-Unis dominent en politique, en puissance armée, en puissance économique malgré la faillite récente du système, mais aussi en grands pollueurs de la planète, il a fallu attendre le discours du Président Barak Obama. Un discours attendu, qui n'a rien apporté de nouveau, la marge de manouvre du Président américain étant très réduite en tant que défenseur des intérêts de son pays. Mais le ton a changé et rien de comparable avec Bush. Comme il fallait s'y attendre, la Chine et l'Inde dans un développement de grande envergure, avec une population moitié de la population mondiale, allaient être des opposants farouches. Il était certain qu'ils n'allaient pas accepter la leçon de ceux qui se sont développés en polluant tant et plus. Il était évident que ces deux pays parmi les plus grands pollueurs de la planète allaient résister à toute politique environnementale contrôlée pour être efficace. La lutte contre les graves déséquilibres écologiques, induis par les progrès d'un développement où il manquait l'adjectif durable, ne peut avoir lieu sans qu'une Organisation Mondiale de l'Environnement, soit créée, reconnue et chapeautée par une personnalité mondialement reconnue pour ses compétences en la matière. Le monde dispose de personnalités en mesure d'occuper ce poste, je pense en priorité à Monsieur Al Gore écologiste remarqué et remarquable et surtout ancien vice-président des Etats-Unis d'Amérique. Cette organisation ne doit en aucun cas ressembler à l'Organisation des Nations Unies, déboussolée, inefficace, qui n'a collectionné que des échecs, morte, le sommet de Copenhague l'a mis en terre. Seule une organisation mondiale sera en mesure de contrôler les luttes spécifiques engagées chez les grands, Chine, Inde, Etats-Unis, Europe et les autres. Devant toute urgence, les médecins urgentistes agissent avec la plus grande célérité, pour sauver un malade. Notre planète Terre est malade par nos fautes, et les responsables politiques des 193 pays réunis à Copenhague, pour lesquels les diagnostics ont été posés, se sont montrés incapables de proposer des traitements salvateurs, urgents et mondiaux L'origine anthropique du réchauffement climatique ne peut être mise en cause, une grande majorité de scientifiques et de politiques en sont convaincus. Ces échecs et ces retards sont de mauvais pronostic pour l'avenir de nos enfants et petits-enfants, car le seuil de l'irréversibilité semble atteint.