Les dernières précipitations pluviométriques qui ont concerné l'ensemble du territoire du Royaume s'avèrent généralisées et ne manqueront sûrement pas d'être prometteuses pour l'ensemble des agriculteurs qui, à coup sûr, doubleront d'effort pour tirer profit d'une telle clémence du ciel. Ceci dit, la campagne agricole, de manière générale, et celle céréalière, en particulier, s'annoncent sous de bons auspices et, déjà, les premières données du département de l'Agriculture évoquent une nette amélioration au niveau des réserves en eau retenues par les barrages. Au 21 courant, ces mêmes données situent ces réserves en eau à plus de 8739 millions de mètres cubes contre seulement 8006,6 millions une année auparavant. Que ce soit aux Doukkala, au Haouz, à Tadla, à Souss-Massa, au Loukous ou à Ouarzazate ou bien à Tafilalet, le niveau de remplissage des barrages dépasse largement celui enregistré, à la même date, une année auparavant. Dans l'ensemble et au 21 courant, la retenue des barrages enregistre une hausse de 732,4 millions de mètres cubes. Eu égard à l'importance et à l'utilité des barrages à usage agricole dans la réussite de la nouvelle stratégie agricole retenue par le département de l'Agriculture, il va sans dire que le niveau de ces précipitations sera déterminant pour mener à bien les ambitions affichées par le Plan Maroc Vert. Que ce soit au niveau de l'agriculture solidaire ou bien au niveau de l'agriculture à haute valeur ajoutée. D'autant plus que ces mêmes précipitations coïncident avec l'annonce d'une batterie de mesures d'accompagnement tant en termes d'aides et de subventions qu'en termes d'incitations à l'investissement et à la mécanisation. Ces pluies auront aussi le mérite de faciliter la gestion de la délicate équation d'arbitrage de l'utilisation des ressources en eau mobilisables entre les besoins de l'agriculture, de l'industrie et ceux de la population. Car ne perdons pas de vue qu'au Maroc et à en juger par les projections de la Direction Générale de l'Hydraulique, la confrontation des ressources en eau mobilisables et des besoins de l'agriculture, de l'industrie et de la population annonce déjà un déficit général en 2020. Sans oublier, bien entendu, les problèmes de pollution et d'envasement des barrages qui, respectivement, affecte la qualité des eaux et réduit la capacité de mobilisation des infrastructures hydrauliques mis en place. Ceci pour dire que, de manière générale, une bonne gestion- rationalisation de la demande, que ce soit pour des usages domestiques, industriels et/ou agricole, serait vivement souhaitée.