La fraude à la carte bancaire, délit qui consiste à tirer frauduleusement de l'argent du compte d'autrui, est un sport largement répandu. Le volume des transactions nationales et internationales de paiement ou retrait, de proximité ou à distance, par cartes perdues ou volées, non parvenues, altérées ou contrefaites, de même que l'utilisation de numéros de carte usurpés, ne cesse d'augmenter de partout dans le monde. Les cas se multiplient, se ressemblent et restent tous aussi déroutants les uns que les autres. Dernièrement, dans un palace de Casablanca, un ressortissant algérien a été appréhendé en possession d'un jeu de cartes bancaires falsifiées et plus d'une centaines d'identifiants usurpés qu'il utilisait dans ses déplacements pour payer notamment ses séjours dans les hôtels de luxe où il séjournait. Il s'est ainsi acquitté des lourdes factures que lui présentaient ses prestigieux hôtes notamment au Maroc, en Algérie, en Suisse, au Royaume-Uni et en France, pays où il a, d'après ses dires aux policiers, un complice qui lui procurait les outils de l'arnaque. Pour son argent de poche, ce touriste particulier se faisait livrer des marchandises, toujours par usage frauduleux des cartes d'autrui, et les revendait bien en dessous de leur valeur à des clients de passage. Pour les billets d'avion, il pouvait également les « acheter » et facilement sur Internet. Dans une autre affaire traitée récemment par la même police judiciaire de Casablanca, plusieurs compagnies aériennes ont été victimes de cette fraude qui inquiète de plus en plus les réseaux des paiements électroniques (voir ci-contre : Visa parle fraude avec des experts africains). [email protected]