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Monétique : sous l'emprise du cash
Publié dans Finances news le 18 - 01 - 2007

* L'industrie de la monétique connaît un essor considérable. En témoigne l'évolution du nombre de cartes bancaires en circulation. Et quand on sait que le taux de bancarisation représente 30%, le marché de la monétique décline un potentiel important.
* Reste à développer le paiement par cartes qui ne représente qu'environ 7% de l'ensemble des opérations monétiques. Le cash semble toujours l'emporter sur les cartes bancaires.
Le nombre de cartes bancaires a quintuplé en cinq ans. Il est passé de 500.000 à plus de 2,5 millions entre 2000 et 2005. Pourtant, l'utilisation de la carte bancaire pour le règlement des achats ne représente que 7% de l'ensemble des opérations monétiques. Autrement dit, la carte ne sert en général qu'au retrait des guichets automatiques. « 7%, c'est très peu », estiment les professionnels du secteur. En effet, ce chiffre paraît dérisoire par rapport à ceux enregistrés sous d'autres cieux : 77% aux U.S.A, 72% en France, 15% au Liban, 10% en Jordanie...
La Banque centrale appelle, autant que faire se peut, au développement des paiements par carte. Lors de l'une de ses sorties médiatiques, Abdellatif Jouahri, Gouverneur de Bank Al-Maghrib, avait laissé entendre qu'il fallait impérativement réduire l'emprise de la monnaie fiduciaire (billets de banque + pièces) dans les règlements. En effet, une part importante des paiements demeure à l'heure actuelle réalisée en cash, comme en témoigne la part de la monnaie fiduciaire dans le total de la masse monétaire qui se situe autour de 30%. Et pour cause, le faible taux de bancarisation de la population (30%) et surtout, nous dit un professionnel du secteur, la réticence des commerçants.
Pour le commerçant marocain, le cash sonne mieux. Dans les magasins de prêt-à-porter du Maârif à Casablanca, les commerçants sont tous équipés de terminaux de paiement électronique (T.P.E), ces petites machines où l'on introduit la carte pour régler un achat. Sauf que le cash a un attrait irrésistible. « Nous avons souvent besoin d'argent frais pour régler certaines factures par ci, par là, ou pour alimenter le fond de caisse», explique une charmante caissière dans un magasin de prêt-à-porter. Il n'est donc pas étrange qu'on prétexte une panne pour inciter le client à payer cash. En outre, derrière ce discours « diplomatique » de cette demoiselle, il y a une réalité commerciale. Chaque fois qu'un commerçant introduit une carte dans un TPE, il active le compteur de liaison téléphonique (haut débit). Il doit déduire, donc, de sa marge commerciale le prix de la communication. Les frais des télécoms ont certes baissé, mais un commerçant, comme son nom l'indique d'ailleurs, cherche souvent à économiser les frais de liaison pour augmenter, ne serait-ce que de quelques centaines de dirhams par mois, sa marge bénéficiaire. Ce qui explique aussi que dans la plupart des commerces, le paiement par carte est plafonné. N'avez-vous jamais remarqué une petite affiche n'autorisant le paiement par carte qu'à partir de 100 dirhams ? « Il n'y a aucun plafond imposé aux commerçants. Parfois, des erreurs de frappe sur le TPE autorisent des règlements de deux ou cinq dirhams. Le règlement peut se faire par carte à partir d'un dirham », nous explique un cadre du Centre Monétique Interbancaire (CMI). Pour cet organisme, dont la charge est de développer la monétique, le plafonnement est imposé par les commerçants eux-mêmes. « Il est inconcevable que je paie 1 ou 1,50 DH de frais de liaison pour une transaction de 5 DH. Qu'est-ce que j'y gagnerai ? », nous dit un vieux proprio d'un bureau de tabac bien situé, avant d'ajouter que cela (le plafonnement) lui permettait de couvrir rapidement les charges d'installation du TPE.
Des commissions au cas par cas
Justement, que paient les commerçants pour disposer d'un TPE ? Celui qui désire l'installer signe un contrat avec le CMI. Aucun versement initial n'est exigé. « Le prix du TPE et de son entretien, que nous assurons régulièrement, sont récupérés à travers des commissions prélevées sur les transactions », précise notre cadre. Les commissions en question ne sont pas fixes et se décident au cas par cas. En moyenne, elles oscillent aux alentours de 4% du montant d'achat effectué par carte. Un taux jugé exorbitant par les commerçants. Au fait, la nature du commerce influe sur le taux de commission. Les grandes surfaces, à titre d'exemple, bénéficient d'une commission inférieure à 4%. « Un commerce comme Marjane réalise des volumes énormes, mais ses marges se calculent en centimes, au contraire des petits commerces. Nous prenons en compte cette donne au moment de la négociation du contrat d'installation du TPE », nous dit-on auprès du CMI. Autre exemple parlant : les stations-service paient « zéro » commission, étant donné les marges très faibles qu'elles réalisent sur la vente de carburant. « L'essentiel pour nous est de permettre aux clients d'utiliser leurs cartes bancaires partout, même s'il faut consentir des commissions très faibles ou parfois nulles », explique-t-on.
Et la fraude dans tout cela ?
Les cartes de paiement marocaines n'enregistrent pas d'opérations frauduleuses notables.
« La fraude est marginale sur les cartes classiques. C'est au niveau des cartes étrangères que la fraude est sérieuse », confie-t-on au CMI. Le Centre monétique confirme que la fraude sur les cartes VISA et Master Card se situe aux alentours de 0,05% des transactions globales réalisées en devises. Pour un pays qui a reçu six millions de touristes en 2006 et s'apprête à en recevoir une dizaine de millions d'ici 2010, cela chiffre. Ce taux se situait aux alentours de 0,4% deux ans auparavant (2004). C'est dire la rage qu'on y met ! «Nous avons connu une période, certes, où la fraude a connu une réelle croissance, mais grâce aux mesures qui ont été prises au niveau du pays, notamment avec la création d'un comité de lutte contre la fraude, nous avons d'excellents résultats. Nous avons dans un premier temps œuvré avec les forces de sécurité. Puis, dans un second temps nous avons approché le pouvoir législatif pour une mise à niveau dans le domaine de l'électronique », avait déclaré à un quotidien de la place David Paltrinieri, Directeur régional de VISA International pour l'Afrique du Nord, Ouest et du Centre. Le passage de la carte à piste à la carte à puce a lui aussi aidé et aidera encore avec son élargissement à contrecarrer la fraude. Que ce soit sur le plan national ou international, il sera difficile, mais pas impossible, de « hacker » une carte à puce. L'essence même de la carte à puce est qu'à chaque transaction effectuée par son porteur, le mot de passe qu'il composera sécurisera le paiement. La Banque centrale s'y engage. D'ailleurs, le rôle de cette dernière est appelé à renforcer le passage à la carte à puce, ouvrant la porte au paiement électronique et à d'autres services. Des textes de loi sur la signature électronique sont en cours d'adoption et le rôle de la Banque centrale est de plus en plus focalisé sur la protection des acteurs du marché, banques et clients à la fois. C'est dire que BAM a du pain sur la planche, le CMI également, car il lui revient de vaincre les réticences des commerçants...et pourquoi pas, un jour, acheter son paquet de cigarettes en utilisant sa carte bancaire ?


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