* Malgré un faible taux de pénétration, le retard de la carte bancaire est rattrapable à limage du succès dautres secteurs au Maroc comme la téléphonie. * La carte de crédit et la carte prépayée tracent leur chemin et démocratisent la monétique auprès des populations non bancarisées. * La réflexion actuelle se porte sur la diffusion des cartes pour des services non bancaires tout en utilisant les distributeurs et guichets automatiques. La carte à puce a été la vedette de la troisième édition de Cartes Afrique, organisée par I-Conférences et qui a connu la participation de plus de 300 personnes dont une dizaine dexposants. Réunissant des professionnels de différents pays dAfrique, dEurope et dailleurs comme le Pakistan, cette édition a connu des conférences très instructives sur la situation de la monétique dans le monde. Au Maroc, cest la carte à puce qui a été à lhonneur. Le pays qui traîne encore un faible taux de bancarisation, et encore moins de cartes bancaires, est néanmoins sur une bonne voie de développement. En effet, inaugurant Cartes Afrique 2008, Taïb Debbagh, le Secrétaire général du département des Postes et Télécommunications et des technologies de linformation, estime que malgré le faible taux de pénétration de la carte bancaire, 3,2 %, le retard est rattrapable au Maroc, donnant ainsi lexemple du succès des Télécommunications grâce aux cartes plafonnées ou prépayées. «Force est de constater que la carte participera à réduire la part de linformel dans léconomie africaine», estime Taïb Debbagh. Depuis lavènement du paiement par carte en 1975 au Maroc, cette industrie à forte valeur ajoutée est devenue plus importante, disposant de produits qui nont rien à envier à ce qui se fait à travers le monde. Le Secrétaire général du département de la Poste et des Télécommunications et des technologies de linformation a tenu à rappeler que le paiement par carte à puce est disponible au Maroc surtout depuis ladoption de la loi sur la signature électronique, et a annoncé que le paiement via GSM sera bientôt disponible également. Seule absente du tableau, la loi de la protection des données qui sera incessamment adoptée. Le prépayé fait son entrée Dans son intervention, Mohamed Horani, Président de HPS, a pour sa part expliqué que la carte prépayée est le pire ennemi du cash. Dans le monde, ce sont plus dun milliard de cartes de crédit et de prépayées qui sont en circulation. Ces cartes permettent, entre autres, de démocratiser la monétique auprès de la population non bancarisée. Bien évidemment, plus le réseau dacceptation de ces cartes est élargi, plus cela permettra une accélération de la croissance. Mais pas uniquement, et cest là lavantage de pareil événement qui rapporte de principales innovations et dimportants travaux de recherche effectués par les professionnels du secteur. Ainsi, au moment où tout un chacun fait un lien indissociable entre la monétique et les banques, dautres voies de réflexion ont mûri. Ainsi, lors de la première journée de conférences de Cartes Afrique 2008, Elias Aouad, NCR Middle East, sest attelé à répondre à la question : les guichets et distributeurs, sont-ils réservés uniquement aux banques ? Il est vrai que les automates offrent une large gamme de services bancaires, notamment les transactions de retrait, de virement Mais des services non bancaires très variés commencent aussi à faire appel à la carte, notamment dans le paiement de factures, pour lachat de billets ou paiement de tickets de parking. Autant dire que le réseau des automates est tellement déployé quil serait bien aussi de les exploiter pour dautres services à valeur ajoutée surtout si la loi permet le déploiement des DAB par les non-banques. Hélas, la loi ne le permet pas et les non-banques ne peuvent déployer des DAB squen partenariat avec les banques. En plus du partage du revenu des surcharges et des «Interchange-fee». Au Maroc aussi, le déploiement des DAB est strictement réservé aux banques et le nombre de DAB déployés hors-site ne doit pas dépasser le nombre des agences.