Israël persiste dans son projet d'offensive à grande échelle à Rafah, où se terrent plus d'un million de Palestiniens, malgré des mises en garde internationales encore redoublées jeudi et des tractations en arrière-plan pour une trêve à Gaza avec le Hamas. "Nous combattrons jusqu'à la victoire complète, ce qui implique une action puissante à Rafah et ce, après avoir permis à la population civile de quitter les zones de combat", a déclaré mercredi le Premier ministre Benjamin Netanyahu sur son compte Telegram. Les violences se concentrent actuellement sur le sud de la bande de Gaza assiégée et dévastée, en particulier la ville de Khan Younès, où des milliers de déplacés ont trouvé abri dans l'hôpital Nasser, encerclé par l'armée israélienne, et Rafah, à la frontière avec l'Egypte, qui reste fermée. Environ 1,4 million de personnes, selon l'ONU, soit plus de la moitié de la population de Gaza, dont beaucoup déplacées à plusieurs reprises par la guerre, s'entassent à Rafah, transformée en un gigantesque campement, dans l'angoisse de l'offensive annoncée depuis plusieurs jours par Benjamin Netanyahu. Après les Etats-Unis, qui disent s'opposer à une offensive sur Rafah sans "garanties" pour la sécurité des civils, l'Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande ont mis en garde jeudi le gouvernement Netanyahu contre une opération "catastrophique" à Rafah. "Il n'y a tout simplement nulle part où aller" pour les quelque 1,5 millions de Palestiniens bloqués à la frontière, soulignent ces trois pays du Commonwealth.