Une campagne brutale vient d'être lancée par Israël contre l'Office des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), à laquelle se sont associés plusieurs pays occidentaux, menés par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, le Canada et la France. La décision occidentale catastrophique réside dans son timing critique, alors que les Palestiniens de la bande de Gaza souffrent de crises humanitaires au milieu de la guerre, du froid, de la famine et des déplacements forcés, dus à l'agression israélienne entrant dans son quatrième mois. Le ministre des Affaires étrangères israélien, Yisrael Katz, a appelé « davantage de pays » à cesser de soutenir l'agence sous prétexte de la participation de 12 employés sur plus de 30.000, hommes et femmes de l'agence, à l'opération Al-Aqsa Flood, accusant l'UNRWA d'offrir refuge aux membres du mouvement Hamas, selon ses affirmations. La campagne israélienne contre l'agence s'inscrit dans la continuité d'un processus entamé il y a des années avec objectif de mettre fin au travail de l'UNRWA, et pour clore toute discussion concernant le retour des réfugiés palestiniens. Selon Israël, la survie de l'UNRWA signifie que les Palestiniens poursuivront la lutte pour la libération de leurs terres et pour le droit au retour des millions de Palestiniens de la diaspora. Depuis le début de l'agression, les attaques israéliennes étaient concentrées sur l'UNRWA, que ce soit par des déclarations ou des bombardements sur le terrain. Netanyahu avait vertement vilipendé l'UNRWA, en déclarant en 2018 déjà que l'Agence «doit disparaître du monde car elle cherche à détruire l'Etat d'Israël».