Plus de 60% des Marocains se disent favorables à l'amendement des dispositions du Code de la famille et du Code pénal en vue d'assurer une meilleure protection des libertés individuelles au Maroc. C'est ce qui ressort d'un récent sondage mené par le Centre marocain pour la citoyenneté (CMC), sur la période allant du 9 au 31 août 2023. Les résultats du sondage mené par le Centre marocain pour la citoyenneté (CMC) sur un total de 2.496 Marocains sondés par le CMC, toute tranche d'âge confondue, sont assez surprenants. En effet, près de 64%, se disent en faveur du changement des lois l'arsenal régissant les libertés individuelles, à savoir le Code de la famille et le Code pénal. Ce pourcentage reste passe à 75% dans les rangs des femmes et 73% chez les Marocains du monde. Ainsi, 61% des participants estiment que les lois actuelles ne garantissent pas une protection suffisante des libertés individuelles. Cette proportion reste de 80% chez les personnes de plus de 60 ans et à 71% chez les femmes. En termes de droits des femmes, seulement 45% des sondés préconisent le renforcement des droits des femmes en vue d'assurer l'égalité homme-femme, alors que 47% des participants (âgés entre 30 et 39 ans) estiment le contraire. En ce qui concerne le mariage des filles mineures, 56% des sondés ont exprimé leur refus de ce phénomène inquiétant. D'autres questions sensibles se sont imposées dans le sondage du CMC, notamment les relations sexuelles hors mariage et la rupture du jeune en plein public. En effet, 52% des sondés favorisent la criminalisation du sexe hors mariage, alors que 54% ont exprimé leur accord avec l'interdiction de la rupture du jeûne en public. Partant de ce constat, le Centre marocain pour la citoyenneté appelle à la mise en place d'une législation nationale explicite qui ne substitue pas aux interprétations. L'idée étant d'aboutir à des législations garantissant la suprématie de la loi, d'une part, et encadrant correctement les relations sociales, d'une autre part, de manière à garantir les droits de chacun. Il est également question, selon le CMC, de consolider le statut de la femme d'une manière qui prend en compte son rôle clé dans les secteurs économique, politique et social. Sans oublier le renforcement des droits de l'enfant en vue de mettre fin à certaines pratiques qui constituent une violation claire à ses droits, à savoir le mariage de mineures.