Après les multiples manifestations des enseignants contre le nouveau statut unifié, l'Union générale des travailleurs du Maroc, par la voix de la Fédération libre de l'enseignement, a appelé les membres à cesser les grèves et cesser toute forme de protestation. Un appel confirmé par le Secrétaire général du syndicat istiqlalien, Enaam Mayara. Un appel présenté comme un geste de bonne volonté à l'égard du gouvernement après l'intervention personnelle d'Aziz Akhannouch. Détails. La Fédération libre de l'enseignement, affiliée à l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) a appelé ses membres à cesser toute forme de protestation contre le nouveau statut unifié. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, la fédération a exhorté les enseignants encartés sous son étendard à reprendre le travail. Cet appel au calme est justifié par l'intervention directe du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, qui a promis à l'ensemble des syndicats les plus représentatifs d'apporter des améliorations au statut adopté par le gouvernement. Cette promesse, rappelons-le, a été donnée lors d'une réunion tenue le 30 octobre en présence des ministres concernés. La fédération a présenté cet appel au calme comme un geste de bonne volonté afin de créer un climat propice à la reprise du dialogue entre les parties prenantes sous la supervision du Chef du gouvernement. La suspension de la lutte a été confirmée par le Secrétaire général de l'UGTM, Ennam Mayaran, lors de son passage sur le plateau de 2M. En réaction à ce sujet, Mayara a expliqué que le syndicat qu'il dirige a fait preuve du sens de la responsabilité en prenant une telle décision. Il a estimé qu'il est temps de redonner la chance au dialogue après l'intervention du Chef du gouvernement. Le leader de l'UGTM a salué l'initiative d'Aziz Akhannouch qui, selon lui, s'est évertué à se réunir avec les syndicats d'un seul secteur bien que cela ne soit pas d'usage (le chef de l'Exécutif a tendance à parler avec les syndicats au niveau central laissant le soin des dossiers sectoriels aux ministres concernés). Pour rappel, depuis le début de l'année scolaire, les enseignants haussent le ton contre le ministère de l'Education nationale, en multipliant les grèves nationales. Lundi, des milliers d'enseignants ont manifesté devant le Parlement lors d'une marche nationale, organisée à l'appel de la Coordination nationale des enseignants. Le statut unifié des fonctionnaires de l'Education nationale demeure contesté par les syndicats et les enseignants qui reprochent au ministère de tutelle de ne pas avoir tenu ses engagements. Pour sa part, le ministre Chakib Benmoussa dit avoir répondu favorablement à toutes les revendications des centrales syndicales avec lesquelles il a élaboré la réforme au cours d'une série de réunions tenues tout au long de l'année en cours.