C'est à l'enceinte de la synagogue Beth-El de Casablanca que plusieurs responsables et citoyens judéo-marocains ont prié pour le repos des âmes des victimes du séisme d'Al Haouz. "Dieu empli de Miséricorde résidant dans les hauteurs, accorde le juste repos sous les ailes de la Présence Divine à nos frères marocains morts lors du séisme d'Al-Haouz. Que le Miséricordieux les protège à jamais, sous ses ailes, et enveloppe leurs âmes dans la vie éternelle". Ce fut le kaddish, soit la prière de l'absent, récitée mercredi à la Synagogue Beth-El. En effet, quelques dizaines de citoyens marocains issus de la communauté juive de la Cité blanche ont adressé leurs prières pour l'élévation et le repos des âmes des victimes du séisme d'Al-Haouz. Le Temple Beth-El est, faudrait-il le savoir, un véritable héritage de la société marocaine, car il s'agit de la plus grande synagogue de la ville de Casablanca, où se déroulent toutes les manifestations et célébrations officielles, culturelles et religieuses de la communauté juive marocaine. Localisé près du boulevard d'Anfa, plus exactement dans la rue Jaber Ibn Hayane, à proximité de la commune de Sidi Belyout, le Temple Beth-El reste, pour les Casablancais, un lieu iconique de la communauté juive marocaine. Elie Bibas fut le premier président de cette synagogue, ouverte aux fidèles à la date du 10 septembre 1949, en compagnie d'une trentaine de personnalités juives, pour la plupart d'origine vivant à Casablanca. Des fonds de mécènes ont contribué à la fondation de ce lieu de culte. En 1996, la rénovation du Temple Beth-El, sous la présidence d'Henri Sedbon, a été effectuée pour Rosh Hashana, la célébration juive de la nouvelle année calendaire.