À Casablanca, les gardiens de voitures sèment le désordre dans les plages en proposant des tarifs très chers, ce qui suscite la colère des automobilistes qui se plaignent de cette anarchie. Pour contrer ce phénomène, le Conseil de la ville a donc décidé de lancer une campagne contre les gilets jaunes. Détails. En cette période estivale, la majorité des familles à Casablanca s'empressent d'accéder à la plage, mais une fois arrivées, elles se trouvent face au « harcèlement » des gardiens de voitures majoritairement illégaux, qui sèment le désordre en imposant des tarifs fixés librement. Les parkings commencent donc à se remplir et les gardiens profitent bien de la période estivale pour augmenter les tarifs. Ces derniers débarquent et exigent aux gens de payer. Les automobilistes se trouvent donc contraints de s'acquitter de 10 à 30 DH pour stationner et les menaces d'appeler les autorités ne sont vraisemblablement pas suffisantes pour les en dissuader. Le problème sévit depuis plusieurs années déjà, mais les appels de détresse des citoyens se sont multipliés dernièrement sur les réseaux sociaux. Ces derniers expriment leur lassitude face à ces gardiens qu'ils ont qualifiés de «mafias des plages». D'ailleurs, plusieurs témoignages sur les réseaux sociaux donnent de la visibilité à ce désordre et à cette anarchie. Au vu de cette tension qui est montée du côté des citoyens qui en ont assez de subir les menaces de ces gilets jaunes au quotidien pour une requête légalement infondée, le vice-président de la Commune de Casablanca, Moulay Ahmed Afilal, s'est confié à « L'Opinion » : « Il y a une étude qui a été faite et qui a démontré que les bidaouis se plaignent toujours des gilets jaunes. Dans ce sens, il faut savoir que le Conseil de la ville a déjà unifié le tarif du stationnement dans les zones à horodateur à 2 dh l'heure et 4 dh pour 2 heures, mais on a détecté que ces derniers imposent les prix qu'ils veulent, à savoir de 10 à 30 DH pour stationner et donc accéder à la plage. Maintenant, pour tous ces individus qui n'ont pas d'emploi et se lancent dans ce travail, ils doivent au moins garder les tarifs habituels s'ils veulent exercer ». Puis il a rassuré en déclarant : « On va régler ce problème en lançant une campagne contre ces gardiens pour mettre fin à cette loi de la jungle. Il faut savoir qu'on a déjà installé un système des horodateurs pour régler ces problèmes de stationnement, mais les gardiens les ont cassés. Maintenant, en collaboration avec les autorités locales, le lancement de la campagne se fera durant ces jours, et on va commencer à demander des autorisations puisque la loi interdit la pratique du gardiennage de voitures sans autorisation ». « Les Casablancais ne seront plus à la merci de ces gilets jaunes. Les gens qui n'ont pas d'autorisation vont partir, et on va régler ce problème, quitte à les envoyer en justice », a-t-il ajouté.
Modalités d'octroi des autorisations de gardiennage Les modalités d'octroi et de renouvellement des autorisations délivrées par les communes de la région aux candidats-gardiens restent fixes. Après une enquête administrative concluante, la commune réalise un PV sur le stationnement de la zone demandée (autorisé ou non, blocage potentiel de la voie, zone déjà régie par un horodateur...). La licence obtenue est nominative, et ne peut être ni vendue ni donnée, sauf en cas de problème de santé empêchant son bénéficiaire de travailler.
Ce dernier doit payer une somme d'argent annuelle à la commune et s'engage à solliciter aux automobilistes le tarif réglementé par arrêté municipal. Un tarif fixe, rappelons-le, qui ne varie pas en fonction de la durée de stationnement.