Le chef du cabinet du ministre de la Santé et de la Protection sociale a réagi aux propos du président de l'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH), Aziz Ghali, selon lesquels une personne aurait fait un don de sang en 2019 infecté par le VIH, contaminant ainsi plusieurs receveurs. Le responsable a déploré, à cet égard, ces« allégations » qui ont semé la panique et la peur parmi les citoyens », appelant Aziz Ghali d'assumer la responsabilité de ses propos.
Hicham Rahil, chef du cabinet du ministre, a affirmé, lors de son passage à l'émission de radio "Décryptage" à Radio MFM, que la personne en question n'a donné aucune indication sur les auteurs du rapport prouvant ces présumés « faits ». Il s'est interrogé ainsi si les personnes « ayant reçu » le sang contaminé n'ont pas saisi le parquet en 2019.
Le responsable a remis en cause la fiabilité des informations avancées par Ghali. Par ailleurs, il a démenti, « les propos selon lesquels le ministre était au courant de cette affaire ». Il ne s'agit selon lui que de fausses allégations, étant donné que « l'affaire remonte, selon les propos de Ghali, à juillet 2019, tandis que Khalid Ait Taleb n'a été nommé qu'en octobre 2019 ».
Le responsable a expliqué que cette erreur médicale « grave » ne peut pas se produire d'un point de vue technique, étant donné qu'il existe tout un dispositif chargé de contrôler la qualité du sang qui sera transfusé, et qu'en cas de contamination, le système procède automatiquement à son élimination.
Le responsable a tenu à rassurer les Marocains quant à l'opération de don de sang. « Toute opération consistant à donner ou recevoir du sang est saine et sauve et ne contient aucune infection car la machine filtre le sang et détruit automatiquement le sang contaminé », a-t-il expliqué.
La transfusion sanguine est un acte qui obéit à une législation rigoureuse au Maroc. La loi n° 03-94 relative au don, au prélèvement et à l'utilisation du sang humain stipule, dans son article 4, que « le sang objet du don doit faire l'objet d'analyses biologiques et de détection des maladies contagieuses ». Ainsi, précise-t-on, « toute personne désireuse de faire don de son sang doit être informée que le sang qui lui sera prélevé fera l'objet d'analyses biologiques dont les résultats sont portés à sa connaissances ».
La loi en question fixe la liste des maladies contagieuses et des analyses. Il s'agit d'une série d'examens obligatoires, dont le VIH, le virus de l'hépatite B et C, de la syphilis et le dosage des Alanine Amino-Transaminases (ALAT).