En visite à Belgrade le mercredi 21 juin, le Ministre algérien des Affaires Etrangères et de la Communauté Nationale à l'Etranger, Ahmed Attaf, a essayé de convaincre la Serbie d'abandonner son soutien à l'intégrité territoriale du Maroc. Le Chef de la diplomatie algérienne a évoqué les relations qu'entretenait son pays avec l'ex-Yougoslavie. Reconduit à la tête de la diplomatie algérienne après deux décennies d'absence dans les limbes de l'Ecole Nationale Supérieure de Sciences Politiques d'Alger, le ministre algérien a remercié la Serbie pour son soutien à la candidature de son pays au Conseil de Sécurité de l'ONU. Le dossier du Sahara était au cœur des discussions du responsable algérien dans à Belgrade. Dans son point de presse avec Ivica Dačić, le ministre serbe des Affaires Etrangère, M. Attaf a essayé de faire un parallèle entre la crise du Kosovo et la question du Sahara, qui trouvent leurs origines, selon lui, dans deux principes des systèmes de sécurité européenne et africaine, à savoir respectivement le principe de l'inviolabilité des frontières et celui de respect des frontières héritées de la colonisation. #Algérie – Serbie Ahmed Attaf: le non règlement de la question #sahraouie, empêche la construction d'une intégration régionale pic.twitter.com/WIVjZeu4eh — AL24news - قناة الجزائر الدولية (@AL24newschannel) June 21, 2023 Un communiqué du Ministère algérien des Affaires Etrangères a ensuite précisé que « le ministre serbe a affirmé l'engagement de son pays à ne pas porter atteinte aux positions de l'Algérie ou à ses intérêts fondamentaux, notamment dans sa région », faisant allusion à la question du Sahara. Pour mémoire, Ivica Dačić, qui avait dirigé la diplomatie serbe entre 2014 et 2020, avait déclaré lors de sa visite à Rabat en Mars 2018 que « la Serbie et le Maroc partagent la même position de principe quant au respect de l'intégrité territoriale de chaque pays. La Serbie soutient pleinement toutes les négociations et tous les efforts engagés en faveur de solutions durables pacifiques et diplomatiques de tout conflit ».