Le système de l'enseignement et de la recherche scientifique au Maroc est aujourd'hui engagé dans une phase de transition, pour en finir sa situation «d'enfermement » , a affirmé le chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, lors de son passage lundi 12 juin, devant la Chambre des Représentants. Il n'a pas hésité à pointer du doigt les handicaps de ce système qui l'ont rendu incapable d'accompagner les priorités du développement, tant sur le plan national que régional. Akhannouch a affirmé, lors de cette séance au sujet de "la stratégie gouvernementale pour l'amélioration du système de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique", que l'université marocaine est placée au cœur du développement dynamique de notre pays, et focalise toute l'attention particulière des pouvoirs publics pour son redressement, ce qui requiert une remise en question des différents aspects y afférents.
Dans son allocution, le chef de gouvernement a reconnu les problèmes auxquels font face les institutions universitaires, liés principalement au rendement, au manque de ressources humaines, sans pour autant négliger certains défis stratégiques et structurels.
Le taux de décrochage universitaire a ainsi atteint les 49% ces dernières années, a-t-il souligné, notant que le taux de chômage a dépassé les 18.07% parmi les lauréats des universités à accès ouvert, et 8.5% parmi ceux titulaires des diplômes auprès des universités à accès limité.
Dans le même ordre d'idées, il a fait savoir que l'université marocaine perdra près de 2200 de ses cadres enseignants, qui seront mis à la retraite début 2026.
Akhannouch a jugé que la qualité de l'enseignement supérieur a baissé, du fait du budget « très limité » qui y est consacré, soit à peine 1.6% du budget général entre 2021 et 2022.
L'Exécutif, a assuré Akhanouch, a décidé de prendre à bras le corps ces problèmes, "dans le cadre de la vision stratégique préparée par le gouvernement au cours de sa première année, qui définira les étapes nécessaires pour construire une université marocaine intégrée qui soit conforme aux orientations nationales, une vision qui entend placer le Maroc parmi les pays leaders dans le domaine de l'Innovation et de l'excellence technologique, ce qui se traduit pleinement dans la teneur du Plan d'accélération de la transformation de l'écosystème de l'enseignement supérieur PACTE ESRI.