Le ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Said Amzazi, a indiqué que le décrochage universitaire constitue aujourd'hui un problème majeur dans le système universitaire marocain. Au terme de la session des questions orales à la Chambre des représentants de ce lundi 6 janvier, le ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Said Amzazi, a fait savoir que ce sont 47% des étudiants qui passent plus de 5 ans à l'université et qui la quittent sans diplôme universitaire. En outre, les établissements universitaires accueillent quant à eux plus d'un million dix mille étudiants. S'agissant des établissements universitaires à accès ouvert, ils accueillent plus de 87% des étudiants de l'université. 16% des étudiants qui s'inscrivent à l'université en septembre ne parviennent pas à réussir les examens qui se déroulent en décembre sachant que le taux de diplomation ne dépasse pas 20%. Said Amzazi a noté que pour ces raisons, le Maroc a mis en œuvre l'architecture Licence, Master, Doctorat (LMD) qui a été la pierre angulaire de la réforme de l'enseignement supérieur en 2003. Toutefois, le Conseil supérieur de l'éducation, la formation et la recherche scientifique (CSEFRS) fait montre de son échec dans son nouveau rapport. En effet, le rapport du Conseil supérieur de l'éducation, la formation et la recherche scientifique pointe du doigt plusieurs anomalies du système LMD. Les auteurs du rapport soulignent que l'organisation LMD est basée sur un ensemble de « décisions improvisées, de demi-mesures et d'incohérences » qui « ont paradoxalement alourdi la machine et limité les retombées positives de cette réforme ».