Le Département d'Etat américain a réagi aux correspondances adressées par des membres du Congrès à Antony Blinken pour l'exhorter à imposer des sanctions contre l'Algérie, dont la coopération militaire avec Moscou est perçue comme un soutien à son offensive en Ukraine. Détails. L'Administration américaine a pris acte des appels de plus en plus nombreux de parlementaires américains à sanctionner l'Algérie vu sa proximité avec la Russie et l'essor de leur coopération militaire. L'engouement d'Alger pour l'armement russe est perçu par plusieurs membres du Congrès comme un soutien à l'offensive de Moscou en Ukraine. Ceci a poussé le sénateur républicain Marco Rubio et 27 membres du Congrès à envoyer deux correspondances au Secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, dans lesquelles ils ont appelé à des sanctions contre le régime algérien. Lors du point de presse quotidien, le Porte-Parole adjoint du Département d'Etat, Vedant Patel, a été interrogé sur cette lettre collective. Bien qu'il ait choisi de jouer la prudence, il n'a pas manqué de condamner tout pays qui soutient la Russie. " Nous n'avons aucun commentaire à faire sur la lettre dont vous faites allusion, mais en somme, tout pays qui continuerait à soutenir la Russie en ce qui concerne son conflit en Ukraine en ce moment, son injustice et sa violation illégale de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Ukraine, serait profondément problématique. Mais je n'ai aucune action à prévoir", a-t-il rétorqué, en restant ainsi en phase avec une déclaration précédente du Secrétaire d'Etat lui-même. Dans une publication sur Twitter, ce dernier avait dit textuellement :"nous continuerons d'imposer des coûts à toute personne qui apporte un soutien politique ou économique à cette imposture". Dans leur correspondance, qui date du 29 septembre, les vingt-sept membres du Congrès ont fait part à Antony Blinken de l'appétence de l'Algérie pour les armes de fabrication russe. Les signataires de la lettre ont fait part de leur inquiétude du fait que l'Algérie ait tellement multiplié les achats d'armes russes qu'elle en est devenu le 3ème importateur à l'échelon international avec un total de 7 milliards de dollars. "L'Algérie a accepté d'acquérir des avions de chasse développés, tels que le Sukhoi 57, que la Russie refuse de vendre à aucun autre pays jusqu'à présent", ont-ils argué.