Emboîtant le pas au sénateur républicain, Marco Rubio, 27 membres du Congrès ont appelé l'Administration américaine à imposer des sanctions contre l'Algérie, dont le rapprochement militaire avec la Russie est mal vu à Washington. Détails. L'essor de la coopération militaire entre l'Algérie à la Russie suscite de plus en plus d'inquiétude aux Etats-Unis. Après le sénateur Marco Rubio, vingt-sept membres du Congrès ont adressé une lettre au Secrétaire d'Etat, Anthony Blinken, lui demandant de sanctionner l'Algérie, dont l'engouement jugé excessif pour l'armement russe exaspère beaucoup de personnalités politiques au Capitole. L'Algérie, rappelons-le, importe la quasi-totalité de son armement auprès de la Russie. Les signataires de la lettre ont fait part de leur inquiétude du fait que l'Algérie ait tellement multiplié les achats d'armes russes qu'elle en est devenu le 3ème importateur à l'échelon international avec un total de 7 milliards de dollars. "L'Algérie a accepté d'acquérir des avions de chasse développés, tels que le Sukhoi 57, que la Russie refuse de vendre à aucun autre pays jusqu'à présent", ont-ils argué. Prenant acte de l'étroite coopération militaire entre Alger et Moscou qui a pris, selon eux, des proportions inquiétantes, les députés américains ont réclamé, dans leur correspondance au président américain, d'infliger des sanctions sévères au régime algérien, et ce, conformément à la loi Countering America's adversaries Through Sanctions Act (CAATSA). Ladite loi donne la possibilité au président américain d'ordonner des sanctions contre les Etats engagés dans des transactions importantes avec des représentants des secteurs de la défense ou du renseignement du gouvernement de la Fédération de Russie. En plaidant pour des sanctions contre Alger, les signataires de la lettre veulent que leur pays transmet un message claire à tous les pays qui soutiennent l'opération spéciale russe en Ukraine. C'est en tout cas l'un des arguments avancés dans la lettre.