Le 29 septembre, 27 sénateurs et députés américains ont réclamé dans une lettre adressée à Antony Blinken, de prendre des sanctions contre l'Algérie pour son «soutien à la machine de guerre» de la Russie en Ukraine. Hier, le Département d'Etat a été invité, à l'occasion d'un point de presse, à commenter l'initiative parlementaire. «Nous n'allons pas commenter la correspondance du Parlement. Mais bien sûr, tout pays continuant à soutenir en ce moment la Russie dans son conflit en Ukraine… c'est injuste et c'est une violation illégale de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Ukraine qui serait profondément problématique», a répondu le porte-parole adjoint du Département d'Etat, Vedant Patel, à une question sur le sujet. En réaction à l'annexion par la Russie de régions ukrainiennes, Antony Blinken avait condamné la décision et agité la menace de sanctions contre les partisans de la Russie. «Aujourd'hui, nous avons pris des mesures rapides et sévères en réponse à la tentative du président Poutine d'annexer des régions de l'Ukraine, une violation flagrante du droit international. Nous continuerons d'imposer des sanctions à toute personne qui apporte un soutien politique ou économique à cette imposture», avait-il écrit sur Twitter le 30 septembre. Depuis la publication de la lettre des 27 parlementaires, l'ambassadrice des Etats-Unis à Alger enchaine les réunions avec les responsables algériens. Mme Elizabeth Moore Aubin a rencontré, cette semaine, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et le secrétaire général du parti le Front de Libération Nationale (FLN), Abou El Fadl Baadji. Le 14 septembre, elle s'est entretenue avec le chef des armées, Said Chengriha. Une réunion qui intervenait alors que le sénateur Marco Rubio, vice-président de la Commission des renseignements au Sénat, avait réclamé la veille de décréter des sanctions contre l'Algérie pour son appui à la Russie. L'Algérie est un partenaire des Etats-Unis dans la guerre contre le terrorisme.
