Après avoir rétabli la reconnaissance du polisario, le président péruvien a été vivement critiqué au Parlement de son pays par des députés qui lui reprochent son aventure diplomatique. L'opposition au Pérou ne semble guère satisfaite du geste du président péruvien, Pedro Castillo, de rétablir les liens avec le polisario. Selon la presse locale, la présidente du Congrès péruvien, María del Carmen Alva, a interpellé le gouvernement, à l'occasion d'une réunion de la Commission des Affaires étrangères au Parlement sur la reconnaissance d'un « Etat qui n'est pas reconnu ni par les Nations unies ni par la Ligue arabe, à l'exception d'un seul membre. », selon ses propos. María del Carmen Alva, a critiqué le gouvernement pour avoir établi les relations avec la pseudo république autoproclamée, en la qualifiant de «40 tentes sur le territoire algérien ». À cet égard, la parlementaire a fustigé de façon acerbe l'imposture du polisario. « nous savons tous que la république sahraouie se résume à 40 tentes installées sur le territoire de l'Algérie», a-t-elle martelé. La députée de la formation "Action populaire" a demandé une justification claire auprès du ministre des Affaires Etrangères. Pour sa part, le nouveau chef de la diplomatie péruvienne Cesar Landa,a expliqué que « le Pérou respecte le droit à l'autodétermination des peuples », ajoutant à cela que son pays « est favorable à la politique de décolonisation promue par l'ONU». Pour rappel, le Pérou a annoncé la reconnaissance de la RASD, moins d'un mois après l'avoir retirée et a réaffirmé sa décision lors de l'assemblée générale de l'ONU.