L'incident s'est produit au dernier jour de l'agression israélienne contre la Bande de Gaza. Des officiers israéliens avaient d'abord déclaré que les enfants étaient les victimes d'une roquette du Jihad. Israël a reconnu sa responsabilité dans la mort de 5 enfants palestiniens, lors d'une frappe aérienne contre le cimetière d'al-Faluja dans la ville de Jabalia, dans le nord de la Bande de Gaza, le 7 août dernier, et ce, après avoir initialement déclaré que les enfants étaient les victimes d'une roquette tirée par le Jihad islamique. "Des responsables sécuritaires ont confirmé qu'Israël est responsable de la mort de 5 mineurs, qui ont été tués au dernier jour des dernières hostilités avec le mouvement du Jihad islamique, ce mois-ci", a fait savoir le journal israélien Haaretz ce mardi. La même source a ajouté : "Une enquête de l'armée sur l'incident, qui s'est produit le 7 août au cimetière d'al-Faluja, dans l'est de Jabalia, a conclu que les mineurs avaient été tués par une frappe aérienne israélienne, d'après plusieurs sources militaires". "Immédiatement après leur mort (les mineurs palestiniens), plusieurs officiers supérieurs ont déclaré que les cinq enfants avaient probablement été tués par une roquette défectueuse du Jihad islamique", a rapporté Haaretz. D'un autre côté, le journal a indiqué qu'une enquête de l'armée a conclu qu'un autre incident, qui a entraîné la mort de 8 civils palestiniens, parmi lesquels on compte des enfants, survenu le 6 août dernier (à la veille du raid sur le cimetière) "a été causé par un missile défectueux du Jihad islamique". "Les Palestiniens ont affirmé que les 8 personnes avaient été tuées par Israël, mais l'armée a rapidement publié des preuves indiquant qu'ils avaient en fait été tués par une roquette défectueuse appartenant au mouvement du Jihad islamique", a affirmé le journal.
Des victimes âgées entre 3 et 16 ans
Haaretz a déclaré que le porte-parole de l'armée israélienne, Ran Kochav, avait déclaré à l'époque : "Nous n'avons mené aucune frappe contre cette zone, ni dans les zones urbaines, ni à ce moment". "Le lendemain, l'armée israélienne a publié ce qu'elle a qualifié de preuve de l'échec du tir de la roquette, et les images avaient montré le tir de plusieurs roquettes, dont l'une était retombée, l'armée a affirmé que cette roquette avait alors explosé à l'intérieur de Gaza", a ajouté le journal israélien. "Mais dans l'incident du cimetière, malgré leurs évaluations non-officielles, les officiers supérieurs de l'armée israélienne n'ont pas publiquement commenté la responsabilité", a expliqué la même source. Les cinq victimes de l'incident du cimetière sont : Jamil Najmeddine Najm, 3 ans, Jamil Ihab Najm, 13 ans, Mohamed Salah Najm, 16 ans, Hamed Haider Najm, 16 ans et Nazmi Abu Kerch, 15 ans. "Selon le Conseil norvégien pour les réfugiés, 3 d'entre eux ont déjà participé à un programme de soutien aux victimes de traumatismes à Gaza", a ajouté Haaretz. Le journal a rapporté les commentaires de l'armée israélienne à propos de la frappe, qui a déclaré : "L'armée a attaqué des cibles militaires du Jihad islamique dans la Bande de Gaza. Au cours de ses opérations, l'armée israélienne a fait tous les efforts raisonnables pour minimiser autant que possible les dommages causés aux civils et aux biens civils". Selon Haaretz, "l'armée enquête sur toutes ses actions durant l'opération, et l'enquête sur l'incident du cimetière est toujours en cours". Durant trois jours (du 5 au 7 août), l'armée israélienne a mené des frappes aériennes contre la Bande de Gaza, qui, selon le ministère palestinien de la Santé, avaient fait 49 morts, parmi lesquels il dénombre 17 enfants et 4 femmes, et 360 autres blessés. Quatre détenus palestiniens en grève de la faim
Le Club des prisonniers palestiniens (organisation non gouvernementale) a déclaré, lundi, que quatre détenus dans les prisons israéliennes poursuivaient leur grève de la faim. Par voie de communiqué dont l'Agence Anadolu a reçu une copie, le Club des prisonniers a indiqué que 3 des détenus sont en grève de la faim pour refuser leur détention administrative (sans inculpation), dont le plus âgé est Khalil Al-Awawda de la ville d'Idhna, à l'ouest d'Hébron (sud), tandis que le quatrième est un résident des régions arabes d'Israël. Le Club a souligné qu'Al-Awawda poursuit sa grève pour le 165e jour, malgré son état de santé critique. Le même communiqué a indiqué que les deux frères, Ahmed et Adal Hussein Mussa, de la ville d'Al-Khader, dans le gouvernorat de Bethléem (sud), sont en grève de la faim depuis neuf jours, pour refuser leur détention administrative. La détention administrative, une décision d'emprisonnement, sans jugement ni chef d'inculpation, sur ordre militaire israélien, pour une durée pouvant aller jusqu'à 6 mois, sous réserve de prolongation, pour le motif d'une menace à la sécurité. La même source a signalé que Youssef El-Baz (64 ans), originaire des régions arabes à l'intérieur d'Israël, poursuit sa grève de la faim pour le cinquième jour consécutif, pour refuser sa détention. Al-Baz est actuellement à l'hôpital israélien "Soroka", en raison de la détérioration de sa santé.