Trente-six personnes, dont six enfants, sont mortes dans la bande de Gaza depuis le début de la flambée de violences entre Israël et le groupe Jihad islamique, a annoncé samedi le ministère de la Santé dans l'enclave palestinienne. Le ministère a affirmé que ces victimes avaient été tuées depuis vendredi dans des frappes israéliennes, ayant également fait 215 blessés. Les autorités israéliennes contredisent ce bilan et assurent que plusieurs enfants palestiniens ont été tués samedi soir à Jabalia (nord) par un tir de roquette raté du Jihad islamique vers Israël, et non par l'armée. « Les forces de sécurité israéliennes n'ont pas frappé Jabalia ces dernières heures », a indiqué le bureau du Premier ministre israélien Yaïr Lapid dans un communiqué. « Il a été prouvé de façon irréfutable que l'incident est le résultat d'un tir raté d'une roquette lancée par le Djhad islamique », a affirmé cette source, disant « disposer de vidéos ». Depuis le début de son opération vendredi, Israël assure viser des sites appartenant au Jihad islamique, dont environ 15 combattants ont été tués, selon l'armée israélienne. Les forces israéliennes ont également annoncé avoir arrêté en deux jours environ 40 membres de l'organisation en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par l'Etat hébreu. En représailles des raids sur l'enclave de Gaza, le groupe palestinien a tiré des roquettes vers le sol israélien, la plupart interceptées par le bouclier antimissile israélien. Deux personnes ont été légèrement blessées par des éclats d'obus, selon les services de secours. Il s'agit de la pire confrontation entre l'Etat hébreu et des organisations armées de Gaza depuis la guerre de mai 2021 qui avait fait en onze jours 260 morts côté palestinien, parmi lesquels des combattants, et 14 morts en Israël, dont un soldat, d'après les autorités locales. L'Etat hébreu impose depuis 2007 un blocus sur Gaza, territoire de 2,3 millions d'habitants gouverné par les islamistes du Hamas.