L'accord du 30 avril 2022 constitue une avancée positive vers l'institutionnalisation d'un dialogue social productif et durable, et un nouveau jalon dans l'édification de l'Etat social, a souligné, dimanche à Casablanca, le secrétaire général de l'union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), Enâam Myara. S'exprimant lors d'une rencontre de communication organisée par l'UGTM à l'occasion de la commémoration de la fête du travail (1er mai) sous le signe "Une lutte continue pour parvenir à la justice sociale", Myara a indiqué que cet accord revêt une importance capitale, d'autant plus que le Maroc, à l'instar de la plupart des pays du monde, vit des conditions économiques et sociales particulières.
Le secrétaire général a estimé que cet accord est le résultat d'une lutte continue de la classe ouvrière et de l'ouverture du gouvernement et du patronat aux centrales syndicales, notant qu'il s'agit d'une charte visant l'institutionnalisation du dialogue social, qui comprend un ensemble d'acquis sociaux au profit de la classe ouvrière.
Enâam Myara s'est, par ailleurs, félicité du contenu de cet accord qui reprend toutes les revendications présentées par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), estimant qu'il s'agit de revendications réalistes et responsables qui tiennent compte de la situation économique et sociale du Royaume d'une part, et des attentes et aspirations de la classe ouvrière marocaine d'autre part.
Il a, en outre, souligné que la commémoration du 1er mai intervient cette année dans un contexte d'acquis tangibles réalisés par le Maroc en ce qui concerne les justes causes du pays, notamment celle de l'intégrité territoriale du Royaume, qui a connu des percées diplomatiques successives grâce à la politique pertinente de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
La célébration intervient également cette année dans un contexte de célébration des acquis importants dans le cadre de ce nouvel accord, a ajouté Myara, relevant que les procédures de l'accord et de la charte du dialogue social devraient commencer dans les semaines qui suivent.
Un long chemin reste à parcourir !
Dans une déclaration à la MAP, Myara a estimé qu'"en dépit de la voie démocratique qu'entreprend le Maroc, le mouvement syndical souffre encore de quelques contraintes et de la répression des libertés syndicales, notamment dans le secteur privé".
Le SG de l'UGTM a également formulé le voeux que "ce dialogue social aboutisse à la résolution pacifique de ces différends, à même de favoriser le développement économique et social du Maroc, et de parvenir inévitablement à une véritable paix sociale".
De son côté, le SG du Parti de l'Istiqlal, Nizar Baraka, a déclaré que la célébration de la fête du travail intervient cette année dans une conjoncture très particulière, à la lumière de la signature de l'accord du 30 avril 2022 entre le gouvernement, la CGEM et les Centrales syndicales les plus représentatives.
D'autre part, M. Baraka a expliqué que cet accord a été conclu lors de la première session du dialogue social, ce qui signifie que "le gouvernement et les partis de la majorité oeuvrent pour la réalisation de résultats réalistes et tangibles", mettant l'accent sur l'importance de l'approche adoptée par cet accord.
Il a, en outre, relevé qu'il s'agit de l'institutionnalisation du dialogue social, de l'équité et de la protection du pouvoir d'achat des citoyens, à travers l'augmentation des revenus, le contrôle des prix et le renforcement de la concurrence.
A l'issue de cette rencontre, un hommage a été rendu à plusieurs personnalités appartenant à l'UGTM, en reconnaissance de leur parcours dans la lutte pour l'amélioration de la situation de la classe ouvrière au Maroc.