47 milliards de DH, c'est l'enveloppe allouée par le ministère de l'Equipement et de l'Eau aux investissements en infrastructures pour l'exercice en cours. Routes, autoroutes, ports, équipements publics ou encore infrastructures liées à la gestion de l'eau, les projets et marchés publics annoncés par la tutelle ont été accueillis avec soulagement par les professionnels du secteur qui font face à l'explosion des prix du carburant et des intrants. Cette batterie de projets, qui dépasse de 20% ceux programmés lors de l'exercice précédent, devrait servir de vecteur à la restructuration et au renforcement d'un secteur stratégique qui fait partie des principaux pourvoyeurs d'emplois. En plus de confirmer la reprise d'activité post-pandémie, la montée en régime de la commande publique offre plus de visibilité aux opérateurs et devrait au passage consolider leur résilience. Une résilience confirmée par les récents chiffres du Haut-Commissariat au Plan qui revoit à la hausse le taux de croissance au 4ème trimestre de 2021 passant de 7,2 à 7,4%, comme la valeur ajoutée du secteur des BTP dont l'estimation lors de la même période est passée d'une baisse attendue de 1,9% à une augmentation de 6,4%. Des chiffres qui prêtent à l'optimisme, mais qui ne doivent pas occulter la nécessité de réformer les textes relatifs aux marchés publics, d'actualiser les cahiers des charges et de donner un coup de fouet aux mécanismes de soutien aux TPME. Un chantier de taille réclamé depuis une décennie par les opérateurs et que le ministère de Nizar Baraka compte bien mener à terme malgré une conjoncture économique marquée par l'incertitude. Le timing de cette annonce confirme la volonté de l'Etat de jouer pleinement son rôle de vecteur de croissance en ces temps de crise et écarte l'éventualité d'un recours à une politique d'austérité pour le secteur. Amine ATER