Sur fonds de crise diplomatique avec le régime de Bamako, le président, Emmanuel Macron, a officiellement mis un terme à la présence française au Mali. La France et ses alliés ont annoncé le retrait de leurs troupes déployées dans le cadre de l'Opération "Barkhane" au Mali. Toutefois, Paris et ses alliés maintiendront une partie de leurs soldats dans les pays voisins. Détails. Dans une déclaration conjointe, la France et ses alliés européens et internationaux ont confirmé leur retrait du Mali en raison "des multiples obstructions des autorités de transition maliennes". "Le Canada et les Etats européens opérant aux côtés de l'opération Barkhane et au sein de la Task Force Takuba estiment que les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali et ont donc décidé d'entamer le retrait coordonné du territoire malien de leurs moyens militaires respectifs dédiés à ces opérations", lit-on sur la déclaration diffusée sur le site du Palais de l'Elysée. Cette décision a été prise à la veille du Sommet entre l'Union européenne et l'Union africaine. En dépit de ce retrait, la France et ses alliés comptent maintenir une partie de leurs forces dans les Etats voisins tels que le Niger. Ces derniers ont exprimé leur volonté de rester engagés dans la région, "en étroite coordination avec les Etats voisins et dans le respect de leurs procédures constitutionnelles respectives". "A la demande de leurs partenaires africains, et sur la base de discussions sur les futures modalités de leur action conjointe, la France et ses partenaires ont convenu de poursuivre leur action conjointe contre le terrorisme dans la région du Sahel, notamment au Niger et dans le Golfe de Guinée, et ont engagé des consultations politiques et militaires avec eux dans l'objectif d'arrêter les paramètres de cette action commune d'ici juin 2022", indique la déclaration conjointe. Sur ce point, le président français Emmanuel Macron a annoncé, jeudi, lors d'une conférence de presse, que les forces françaises et européennes seront repositionnées aux côtés des forces armées nigériennes dans la région frontalière du Mali. Selon plusieurs médias français, Paris et ses alliés ont l'intention de maintenir 2500 à 3000 soldats stationnés dans les régions sahéliennes après le retrait du Mali, sachant que 2400 militaires français étaient déployés dans le territoire malien avant la décision de retrait. Malgré le départ du Mali, la coalition a fait part de la volonté de poursuivre son partenariat avec ce pays. "Nous réaffirmons tous notre forte volonté de poursuivre notre partenariat avec et notre engagement pour le peuple malien dans la durée, pour faire face à tous les défis posés par l'activité des groupes armés terroristes au Sahel", lit-on sur la déclaration. Rappelons que les relations entre la France et le régime malien se sont dégradées au point que Bamako a expulsé l'Ambassadeur de Paris. Le rapprochement entre la Russie et les dirigeants maliens inquiète les occidentaux qui craignent l'arrivée des groupes paramilitaires russes "Wagner".