En plus des défaillances du système éducatif marocain, la qualité des enseignements en termes de maitrise des langues est pointée du doigt dans le dernier rapport du Conseil Supérieur de l'Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS). Détails. Le système éducatif marocain a plus que jamais besoin d'une réforme digne de ce nom afin de répondre aux lacunes scolaires et d'améliorer la qualité des enseignants ainsi que leurs pratiques pédagogiques, en témoigne ledit rapport sur le métier de l'enseignant au Maroc. Le système éducatif marocain a plus que jamais besoin d'une réforme digne de ce nom afin de répondre aux lacunes scolaires et d'améliorer la qualité des enseignants ainsi que leurs pratiques pédagogiques, en témoigne ledit rapport sur le métier de l'enseignant au Maroc. « La maîtrise des candidats de la langue française est faible, voire très faible », a-t-il souligné, notant que « l'enseignant est appelé à être « bilingue » et de dispenser des enseignements aussi bien en arabe qu'en français ». Cela pose, selon le rapport, des problèmes entre les directeurs d'établissement et le personnel enseignant, spécialement du primaire puisqu'une grande partie d'eux est inapte à enseigner en français. « La répartition des classes, en début d'année, est un moment de forte tension entre le directeur et les enseignants. Pratiquement personne ne veut prendre en charge l'enseignement en français. Et globalement le niveau des enseignants de cette matière est faible et se détériore d'année en année ». S'agissant du secondaire, pour l'enseignement de la langue française, le concours est ouvert aux titulaires de licence en droit (section française), ce qui suscite là-aussi plusieurs interrogations sur la capacité des lauréats de cette branche à assurer l'enseignement, a-t-il indiqué. Dans certains cas, il y a une inadéquation entre la discipline d'origine et la matière à enseigner, a-t-il expliqué. A propos du recrutement des enseignants, le rapport a précisé que les inspecteurs pédagogiques qui ont été interrogés sur les modalités et procédures des concours ont confirmé que les conditions d'une bonne sélection ne sont pas réunies. A propos du recrutement des enseignants, le rapport a précisé que les inspecteurs pédagogiques qui ont été interrogés sur les modalités et procédures des concours ont confirmé que les conditions d'une bonne sélection ne sont pas réunies. La même source a ajouté qu'en ce qui concerne les examens d'entrée, ils sont calibrés pour les candidats titulaires de licence en sciences de l'éducation, tandis qu'ils représentent à peine environ 10% des candidats. « Les candidats viennent de toutes les disciplines et ne sont pas censés, à ce stade, avoir ces connaissances », a-t-elle révélé.