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Maroc : La majorité des enseignants ont choisi le métier par «nécessité» [Rapport du CSEFRS]
Publié dans Yabiladi le 01 - 12 - 2021

La majorité des enseignants «n'a pas choisi le métier par vocation ou par l'attractivité de ce dernier, mais elle l'a surtout choisi par nécessité», reconnaît le Conseil supérieur de l'enseignement, de la formation et de la recherche scientifique, dans un rapport publié mardi sur le métier d'enseignant au Maroc.
Au Maroc, alors qu'étudiants et chômeurs continuent de manifester contre les récentes conditions d'accès aux concours de recrutement des cadres des Académies régionales de l'enseignement et de la formation (AREF), un rapport basé sur des enquêtes menées en 2019 vient donner raison au ministère de l'Education nationale. Intitulé «Le métier de l'enseignant au Maroc à l'aune de la comparaison internationale», le rapport a été élaboré par l'Instance nationale d'évaluation (INE) du Conseil supérieur de l'enseignement, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) et présenté mardi à Rabat.
Le document est basé sur des données d'une enquête qualitative intitulée «Métier de l'enseignant» et menée en 2019 ainsi qu'une étude, «Temps d'enseignement», qui cible 21 pays d'Afrique, y compris le Maroc, réalisée conjointement entre l'Instance nationale d'évaluation du CSEFRS et l'UNICEF. Dès son introduction, il reconnaît que «l'école publique marocaine traverse une crise de l'apprentissage». «Bien que le faible niveau des acquis des élèves soit tributaire de plusieurs facteurs, de nombreux travaux académiques s'accordent sur l'importance du facteur enseignant qui exerce une influence considérable sur les acquis des élèves», enchaîne-t-il, en notant qu'il est «largement admis que la qualité d'un système éducatif dépend de la qualité de ses enseignants».
Un «système de recrutement peu efficace dans la sélection de candidats»
Ainsi, pour l'INE-CSEFRS, «la mise à disposition d'un personnel enseignant de qualité est un processus complexe dont la réussite dépend de plusieurs facteurs intrinsèquement liés». L'instance indique que l'analyse de ce processus met en exergue les insuffisances dont il souffre.
«Le système de recrutement est en effet peu efficace dans la sélection de candidats à fort potentiel pour deux raisons principales : la première – et la plus importante – est le manque d'attractivité du métier d'enseignant, ce qui fait de lui un "choix par défaut'" faute d'autres opportunités plus lucratives ou intéressantes. La nouvelle politique de recrutement et le nouveau statut des enseignants – perçu et jugé précaire – risquent d'aggraver la situation.»
Rapport INE-CSEFRS
Quant à la deuxième raison, elle est «relative au manque d'efficacité des modalités de recrutement qui souffrent de plusieurs lacunes». Le rapport cet à cet égard l'«absence de référentiel d'emplois et de compétences qui spécifie le profil recherché» et le «manque de pertinence des examens écrit et oral». De plus, la formation des enseignants suscite également plusieurs interrogations. En effet, «la majorité des enseignants interrogés estiment qu'elle est peu qualifiante et, à son terme, des dimensions primordiales de l'enseignement (gestion et planification de la classe, pratiques de pédagogie active, etc.) demeurent non maîtrisées», expliquent ses rédacteurs.
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Ceux-ci affirment même que «les lacunes sont encore plus flagrantes chez les enseignants cadres des AREF, en particulier les deux premières promotions (2016/2017), qui ont été peu ou pas formés». Dans ce cadre, l'absence d'un dispositif de formation continue, élaboré selon les besoins des enseignants, «ne permet pas de rattraper les insuffisances de la formation initiale et de les rectifier».
«Une bonne politique publique» pour construire «une attractivité du métier»
En termes de pratiques pédagogiques, le rapport alerte sur le fait que «les enseignants font face à plusieurs difficultés qui ne sont pas sans répercussions sur les élèves et leur apprentissage». Certaines «sont liées aux contraintes du système éducatif (carte scolaire, sureffectif des élèves, etc.)», tandis que «d'autres trouvent leur origine dans la formation (initiale et continue) et le manque d'accompagnement». L'instance pointe aussi «la responsabilité de l'enseignant», regrettant que les enseignants se rabattent généralement sur des méthodes traditionnelles et dénonçant le «bricolage pédagogique».
Le rapport pointe aussi «le dispositif d'accompagnement et d'évaluation des enseignants» qui «s'avère très inefficace et, au final, produit peu d'effets sur l'amélioration des pratiques des enseignants et par extension du système éducatif», tout comme les «conditions de travail inconvenables» pour certains enseignants. «Le système d'avancement dans la carrière d'un enseignant s'avère peu équitable dans la mesure où il ne permet pas de recomposer la performance», critique-t-il encore, pointant au passage une «gouvernance du personnel enseignant souffrant de plusieurs dysfonctionnements».
Pour l'INE-CSEFRS, «la politique publique menée ces deux dernières décennies s'est caractérisée par un manque d'anticipation et de prévision qui a fait que l'évolution de l'encadrement n'a pas suivi celle des effectifs des élèves. Ceci a imposé un mode de recrutement hâtif des enseignants impactant négativement l'attractivité du métier et son image dans la société». «L'attractivité du métier d'enseignant doit se construire dès l'entrée, par une bonne politique publique qui fait de ce "bachelier moyen" un bon enseignant capable de mener les élèves vers la réussite, en lui offrant une formation initiale solide, un accompagnement, une évaluation sur la base du mérite, une carrière et une professionnalisation exigeante qui valorisent le métier au sein de la société», conclut le rapport.


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