Dans le cadre de sa série « Doing business », l'Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) organisé, mardi 30 novembre, un webinaire intitulé « Doing Business with Côte d'Ivoire (Secteur industriel), en partenariat avec le cabinet Harvard Consulting. La rencontre, présidée par la présidente de la commission Afrique de l'ASMEX, Saloua Karkri Belkeziz, vise à découvrir de plus près les différentes opportunités d'investissements et d'échanges commerciaux que présente le continent avec toute sa diversité. « Nous démarrons cette série de webinaire spécifique cette fois par secteur d'activité. L'engouement au sujet de la Côte d'Ivoire a été remarqué lors des missions B2B virtuelles organisées par l'ASMEX en mai et en juin derniers », a déclaré Mme Karkri Belkeziz. « L'ASMEX espère pouvoir organiser, si la situation sanitaire le permet, sa première mission en présentiel en Côte d'Ivoire à l'entame de l'année 2022 afin de concrétiser les prometteurs projets identifiés », a-t-elle ajouté. Pour sa part, le fondateur de Ceemo, entreprise spécialisée dans le conseil et les services opérationnels en Afrique de l'Ouest, Philippe Cordier a insisté sur l'orientation franche de la Côte d'Ivoire en tant que pays hub de l'Afrique de l'Ouest de faire avancer son secteur de l'industrie grâce aux investissements locaux et étrangers ». Il a fait référence, à ce sujet, à ceux des investisseurs Marocains, déjà très présents au pays dans différents secteurs, que ce soit énergétique, bancaire, agro-alimentaire, industriel, etc. Une présence forte, qui s'explique par les excellentes relations bilatérales entre le Royaume et la Côte d'Ivoire, a-t-il fait savoir. « 50 acteurs marocains engagés aux côtés de plus de 80 partenaires ivoiriens » Au total, ce sont plus de 50 acteurs marocains engagés aux côtés de plus de 80 partenaires ivoiriens pour la réalisation de 160 projets structurants et la valorisation de la baie de Cocody, a ajouté le communiqué. « La convention de non-double imposition entre le Maroc et le Côte d'Ivoire encourage notamment l'investissement (retenues à la source, redevances, imposition des bénéfices, biens immobiliers, salaires, traitements, pensions etc. », a-t-il indiqué, précisant que les exportations marocaines vers la Côte d'Ivoire concernent des secteurs particuliers et notamment l'industrie pharmaceutique (70 à 80% des médicaments proviennent du Maroc) et les fertilisants s'élèvent à 45 millions. « Des échanges rodés, qui pourront se traduire en investissement directs, tant que la Côte d'Ivoire ouvre ses portes aux industriels en aménageant des zones dédiées dans les quatre coins du pays », a mentionné la même source. Cette dernière a souligné que la Côte d'Ivoire, affichant un PIB de plus de 60 milliards de dollars en 2021, espère booster son industrie pour que son impact soit ressenti sur le développement du PIB du pays dans les années à venir. Actuellement, l'industrie emploie 12,9% des personnes actives dans les secteurs formels, tandis que son pourcentage de valeur ajoutée au PIB est de 21,2% et sa valeur ajoutée en croissance annuelle ne dépasse pas les 10%. Développement durable, développement régional et compétitif... En effet, les industriels et investisseurs désirant s'implanter en Côte d'Ivoire doivent se référer à un code déterminé par les autorités compétentes du pays, qui se base sur trois piliers, à savoir le développement durable, développement régional et compétitif et le contenu local. Dans ce sillage, M. Cordier a souligné que les investissements doivent être productifs, verts, socialement responsables et créateurs d'emplois. Les industriels peuvent notamment bénéficier des nombreux avantages des zones franches en s'installant au Parc technologique Mahatma Gandhi, à condition de remplir certains critères. Il s'agit de créer légalement l'entreprise sur le territoire ivoirien au guichet unique du Centre de promotion des investissements en Côte d'Ivoire (CEPICI) et soumettre un dossier de demande d'agrément au guichet unique du Village des Technologies de l'information et de la Biotechnologie (VITIB). Concernant les industriels, il est préférable que les entreprises soient actives dans des sous-secteurs particuliers, définis par les orientations stratégiques de la Côte d'Ivoire, notamment la conception, la fabrication et l'assemblage de produits informatiques, la fabrication de produits biotechnologiques divers (Médecine, pharmacie, agro-alimentaire, énergies, environnements, industries, mines...) ainsi que la production de contenu audiovisuel.