A la Chambre des représentants, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a fait part aux députés de la volonté de son gouvernement de continuer l'édification de l'Etat social. L'Exécutif est pleinement conscient de l'ampleur de la demande sociale croissante concernant le service public. Le gouvernement compte renforcer les aides sociales, auxquelles il alloue annuellement 2% du PIB. Détails. En réponse à une question centrale sur le plan d'action du gouvernement pour la consolidation de l'édifice de l'Etat social, lors de la séance plénière mensuelle consacrée aux questions orales de politique générale, adressées au chef du gouvernement, M. Akhannouch a mis l'accent sur la prise de conscience par l'Exécutif de la croissance de la demande sociale sur le service public (santé, enseignement et création d'emplois). Il a, dans ce sens, fait savoir que le gouvernement poursuivra son action sérieuse pour transcender les lacunes dont souffrent les politiques sociales, partant de sa conviction immuable, confortée par les chantiers Royaux ouverts et par une vision holistique et complémentaire afin de cimenter les acquis du Royaume dans le domaine social. Le gouvernement, a-t-il enchaîné, est conscient de l'ampleur des attentes sociales nourries vis-à-vis de l'actuelle expérience gouvernementale, ajoutant que l'Exécutif saisit, à sa juste mesure, la nature des défis et enjeux auxquels est confronté le Royaume et qui placent la réforme du chantier social en tête des priorités. "Nous ne prétendons pas, dans le cadre de cette expérience gouvernementale, que nous allons entreprendre les réformes sociales à partir du néant. Nous ne pouvons pas non plus faire fi des réalisations des autres (...) et nous saluerons celles dans lesquelles nous étions partie prenante", a déclaré M. Akhannouch, notant que le gouvernement veillera à combler les lacunes et à remédier aux dysfonctionnements. Il a, dans ce sillage, estimé que la réalisation de l'Etat social demeure une question qui mobilise l'ensemble des institutions constitutionnelles et des forces vives de la Nation derrière SM le Roi Mohammed VI, en vue de mettre en œuvre les contours de l'Etat de l'équité sociale et de jeter les bases solides d'une société solidaire dans laquelle tout un chacun jouit de la sécurité, de la liberté, de la dignité, de l'équité, de l'égalité des chances, de la justice sociale et d'une vie décente, dans le cadre de la corrélation entre droits et obligations de citoyenneté. En guise de contribution à ce chantier fédérateur, a enchaîné M. Akhannouch, le gouvernement va œuvrer, durant son mandat, à consolider les piliers de l'Etat social en adoptant une méthodologie ayant pour socle la célérité dans l'interaction, l'audace dans l'exécution et le courage dans la prise de décisions, soutenant que le renforcement des fondements de l'Etat social est synonyme d'actions, de décisions et de créativité pour trouver les ressources humaines, techniques et financières nécessaires. Et M. Akhannouch de faire remarquer que la réforme pour le parachèvement de ces fondements représente une lourde responsabilité pour le gouvernement, notant que "nous n'hésiterons pas, si cette réforme nous y oblige, à prendre des décisions qui peuvent sembler injustes selon une logique politique étriquée, mais qui sont, en profondeur, nécessaires pour l'implémentation du projet de l'Etat social souhaité par tous. Dans ce cadre, il a souligné que ce genre de réformes, notamment dans les domaines de l'enseignement et de la santé, exige d'assumer la responsabilité toute entière et sans hésitation, afin d'amorcer une nouvelle étape décisive dans l'histoire du Royaume, sous la sage conduite de SM le Roi. Le Chef du gouvernement a, par ailleurs, rappelé que la pandémie de la Covid-19, avec ses répercussions socio-économiques et psychologiques, a été un cri retentissant à l'adresse du responsable du service public et une évaluation franche du niveau d'efficacité et d'efficience de certaines politiques publiques menées depuis des années, ajoutant que le Royaume alloue chaque année près de 2% de son PIB aux aides sociales, un taux qui représente la moyenne internationale en la matière, selon les institutions financières internationales. Malgré cela, a expliqué, M. Akhannouch, "nous n'avons pas encore pu venir à bout des disparités sociales et réduire les signes de pauvreté et de vulnérabilité dans de nombreuses zones et régions", affirmant que cette pandémie "nous a tous convaincus du besoin pressant et urgent de se doter d'un système social intégré, marqué du sceau de l'efficacité, de l'efficience et de la convergence, qui sera en première ligne de défense pour lutter contre les risques qui guettent le pays. "Nous avons collectivement réussi à faire face à cette pandémie et à réduire ses dégâts sur les plans sanitaire, social, économique et psychologique, grâce aux Hautes Orientations Royales, aux décisions Royales anticipatives, à la fédération et à la synergie des efforts des pouvoirs publics avec les différents intervenants", s'est-il félicité, précisant, en conclusion, que cette crise difficile doit se transformer en une opportunité pour aller de l'avant sur la voie de la consolidation des fondements de l'Etat social et de mobiliser et mettre à profit tous les moyens disponibles pour l'édification d'un système social intégré et cohérent. (Avec MAP)