Le leader de l'Istiqlal et ministre de l'Equipement et de l'Eau,Nizar Baraka, compte s'investir pleinement dans le Plan des chantiers publics, un des grands engagements du programme gouvernemental qui vise à créer 250.000 emplois directs. Le ministre dévoile sa stratégie pour la mise en place de ce projet, en collaboration avec les Conseils régionaux, tout en activant le principe de préférence locale. Détails. Un des départements ministériels clés, l'Equipement est l'un des leviers de la politique de relance de l'économie nationale, chère au nouveau gouvernement. A la tête de ce ministère stratégique auquel s'est ajouté le portefeuille de l'Eau, Nizar Baraka a l'intention de lui redonner son prestige d'antan. Dans une interview accordée à nos confrères de Medias24, le ministre de l'Equipement et de l'Eau a détaillé sa stratégie, annonçant un vaste plan d'infrastructures publiques qui devrait contribuer à relancer la machine économique. Il s'agit, selon Baraka, du cœur du projet annoncé par le chef du gouvernement Aziz Akhannouch lors de la présentation du programme gouvernemental, un projet de grands chantiers de travaux publics qui vise à créer environ 250.000 emplois directs, y compris pour les personnes sans qualification professionnelle. En effet, les premiers chantiers seront lancés dès janvier 2022, a annoncé M. Baraka, soulignant que ceci répondra aux attentes des citoyens en termes d'infrastructures, surtout en milieu rural. Priorité aux entreprises locales Dans le détail, si l'Etat va passer à la caisse pour développer l'infrastructure du pays, c'est aussi pour relancer l'activité, notamment celle des PME. A cet égard, le gouvernement est résolu à activer le principe de la préférence locale, cher au Parti de l'Istiqlal et qui faisait partie de son programme électoral. Il s'agit, selon le ministre, de garantir un meilleur accès des PME aux marchés publics, ce qui mettra fin à la domination des grandes entreprises qui se partageaient autrefois les parts de marchés dans les grands contrats d'aménagement et de travaux d'infrastructures. Aussi une attention particulière sera-t-elle accordée aux opérateurs locaux dans les endroits où les projets seront édifiés, ajoute le ministre pour qui, cette solution devrait régler le problème que pose la concentration des marchés entre les mains des entreprises de l'axe Casa-Kenitra. Par ailleurs, pour veiller à ce que les projets soient exécutés le plus aisément possible et afin qu'ils profitent aux différentes régions du Royaume, il est prévu que ce grand projet d'infrastructures soit mis en place en collaboration avec les régions. M. Baraka met en avant le principe de "Contractualisation avec les régions", comme moteur de la régionalisation avancée. Ceci vise à assurer une exécution plus efficace des chantiers publics prévus, une exécution d'autant plus commode que l'ensemble des Conseils régionaux sont présidés par les partis de la Coalition gouvernementale. Lutter contre la pénurie hydrique Le secteur de l'Eau est tout aussi stratégique que celui de l'Equipement, voire même plus vital. Lors de la campagne électorale, le Parti de l'Istiqlal s'est engagé à garantir la souveraineté hydrique du Royaume, compte tenu de la menace de la rareté de l'eau. Maintenant que Nizar Baraka prend en charge ce secteur, il est important à ses yeux de faire face en urgence à la "pénurie de l'eau". "Le Maroc est passé du stress hydrique au stress de la pénurie hydrique", a confié le ministre à Medias 24, préconisant la mise en place d'une stratégie nationale de l'eau qui soit en mesure de procurer une réponse durable à la demande grandissante de l'eau potable. Selon M. Baraka, il est important d'investir dans les stations de dessalement d'eau et les réseaux de transfert.