Sortant de leur silence, les présidents des syndicats et les représentants des pharmaciens du Sud devraient tenir un sit-in, jeudi 2 septembre, devant le Conseil régional des pharmaciens du Sud à Casablanca pour crier leur « Fed-Up » et dénoncer le retard des élections dudit Conseil, attendues depuis 2017. Devant le Conseil régional des pharmaciens du Sud à Casablanca, les présidents des syndicats et les représentants des régions du Sud (Casablanca, El Jadida, Settat, Agadir, Dakhla, Safi, Laâyoune, Marrakech, Benguérir, El Kelaâ des Sraghna, Sidi Bennour et Mohammedia) se sont unis pour crier leur Fed-Up et réclamer aux occupants du siège du CRPOS « de fixer, dans l'immédiat, une date pour la tenue des élections afin de rendre la légalité à cette instance», indiquent les organisateurs dans un communiqué. Pour le président de la confédération des syndicats des pharmaciens d'officine, la situation est inquiétante : « Les alinéas du dahir stipule que la durée du mandat du Conseil ne devrait pas dépasser 4 ans et là on en est à 6 au lieu 4 ans », s'alarme Dr Mohamed Lahbabi. « Normalement, le Conseil doit veiller sur l'éthique et sur le respect de la déontologie des lois qui régissent la profession des pharmaciens au Maroc », a-t-il déploré. Un sit-in pour mille et une raisons ... Selon ledit communiqué, les organisateurs fustigent « les reports injustifiables et injustifiés des élections depuis deux années par l'équipe ordinale (élue en 2015) ne peuvent continuer. Tout ceci en rappelant que ni la moitié des conseillers n'a été changée en 2017 (à cause de la fameuse traduction du mot #Youmkinou), ni la totalité n'a été changée en 2019 pour laisser l'espace à une nouvelle équipe. Les occupants du siège du CRPOS ont montré qu'ils sont prêts à jouer un jeu malsain en dénigrant les multiples demandes de tenue d'élections présentées par la majorité des officinaux de la région Sud »,précise-t-on. La première des revendications est la tenue immédiate des élections du Conseil régional Sud des pharmaciens, et comme nous l'explique Ghassan El Malki, Directeur associé développement chez Thinkinlynk et l'un des organisateurs du sit-in : « Au début, on arrivait à « considérer », vu les circonstances exceptionnelles liées à la pandémie, mais là, désormais, cela a trop duré, le mandat devait finir en 2019, et là on est en 2021 », a-t-il regretté. Par ailleurs, le collectif des présidents des syndicats et des militants du Sud demande la publication du rapport financier couvrant toute la période du mandat des occupants depuis le 31 août 2015 et l'arrêt immédiat de toute communication au nom des pharmaciens d'officine du Sud avec toute instance, ministère ou organisme. Les pharmaciens du Sud soulignent aussi qu'une feuille de route a été tracée pour de prochaines actions visant l'instauration de Conseils régionaux légaux et élus par voie de scrutin, tout en précisant que «la profession officinale a besoin de protection et de dévouement, loin des conflits d'intérêts créés par une minorité pour justifier le blocage actuel», précise enfin le communiqué.
Chaimae BARKI
Bourse de Casablanca : le secteur pharmaceutique se porte comme un charme
Le secteur de l'industrie pharmaceutique, représenté à la Bourse de Casablanca par les deux valeurs « Sothema » et « Promopharm », affiche des performances remarquables et montre des perspectives encore plus prometteuses, à en croire les analystes et les experts. Il faut dire que depuis le début de l'année, l'indice sectoriel pharmaceutique a largement surperformé le Masi, en affichant, à la clôture du 27 août dernier, une hausse dépassant les 175%, contre une augmentation de 13,27% de l'indice boursier marocain. La part de Sothema, premier laboratoire marocain de l'industrie pharmaceutique à être coté en bourse en 2005, a plus que doublé durant cette période (plus 193,6% et plus 262,15% depuis début 2020), tandis que la part de Promopharm a augmenté de 44,65%.