Après avoir mené plusieurs actions hostiles à l'égard du Maroc, l'Algérie a annoncé ce mardi, via son ministre des Affaires étrangères, la rupture des relations diplomatiques avec le Royaume. Détails. Parmi les choses que l'histoire retiendra : Au moment où le Maroc multipliait les gestes amicaux envers l'Algérie pour lancer une nouvelle ère diplomatique fondée sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage, le régime des généraux a botté en touche, préconisant le maintien du statu quo et balayant d'un revers de main les intérêts et les besoins du peuple algérien, dont les malheurs ne sont plus à compter. Une semaine après la sortie décevante de l'autoproclamé président Abdelmajid Tebboune, dans laquelle il a menacé de rompre les relations avec le Royaume, tout en alignant son armée aux frontières Ouest de son pays, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a annoncé officiellement, lors d'un point de presse, la rupture des relations avec le Maroc dès ce mardi 24 août 2021. Lors de cette conférence, préparée par la présidence algérienne, le diplomate algérien n'a pas manqué d'user des théories complotistes pour justifier la position d'Alger, faisant porter aux dirigeants du Maroc «la responsabilité des crises répétées, qui se sont aggravées» au fil des années. A court d'arguments, Ramtane Lamamra a repris les mêmes éléments de langage prononcés précédemment par la présidence algérienne, en avançant que le Maroc et Israël soutiennent et aident le MAK (Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie) et le Mouvement Rachad, que ce régime tient pour responsables des incendies qu'a vécues le pays ces derniers jours.
Par ailleurs, le ministre algérien s'est tiré une balle dans le pieds en déclarant : «On a toujours cru que le Maroc allait se réviser. Et qu'il allait avoir un comportement positif», sachant que la bonne volonté du Royaume a été exprimée par la plus grande autorité du pays en la personne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui avait tendu une main amicale au voisin de l'Est à l'occasion du dernier discours du trône, allant même jusqu'à proposer, dix jours plus tard, son aide logistique pour combattre les nombreux feux de forêt. Dans une énième tentative de faire diversion sur une situation interne devenue plus qu'explosive en Algérie, le ministre Ramtane a joué une fois de plus la carte du plaidoyer de Omar Hilale, lors de la réunion ministérielle du Mouvement des Non-Alignés, dans lequel il a défendu le droit à l'autodétermination du peuple kabyle. C'est d'ailleurs le même ministre qui a revendiqué lors de la même réunion le droit à l'autodétermination en faveur de la chimérique RASD, et ce, bien que le dossier du Sahara marocain ne fût ni inscrit à l'ordre du jour de la réunion, ni en liaison avec son thème. Omar Hilale n'avait donc exercé que son droit de réponse, notant que «l'autodétermination n'est pas un principe à la carte. C'est pourquoi le vaillant peuple Kabyle mérite plus que tout autre de jouir pleinement de son droit à l'autodétermination ».
Sans surprise, le diplomate d'Alger a également abordé la question du Sahara marocain, essayant de la qualifier de conflit interne. «L'Algérie s'interdit par principe de s'ingérer dans les affaires intérieures du Royaume du Maroc et des attitudes de sa part, historiquement bien établies, en ont fait l'ample démonstration, singulièrement dans le contexte de graves crises politico-militaires qui ont ébranlé la stabilité et la sécurité du Royaume», a-t-il indiqué. Une déclaration inconcevable si l'on se rend compte que l'Algérie est, depuis un demi-siècle, corps et âme impliquée dans cette affaire, pour se poser comme le plus grand ennemi de l'intégrité territoriale marocaine et de la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Une implication qui va jusqu'aux transferts d'armes entre Alger et le front séparatiste du Polisario.
D'autant plus que la diplomatie marocaine a déclaré à maintes reprises que le règlement du conflit autour du Sahara marocain reste tributaire d'un dialogue entre les deux véritables parties qui sont le Maroc et l'Algérie. Une position partagée par le Conseil de sécurité qui a été exprimée sans ambages lors de la reconduction du mandat de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara. Nul n'ignore, qu'aujourd'hui plus que jamais, une intégration maghrébine comprenant les deux voisins serait bénéfique pour les pays de la région, surtout avec la crise Covid qui a complétement changé la donne géopolitique. Cependant, il est clair comme de l'eau de roche que l'Algérie n'est toujours pas prête à aller de l'avant et préfère camper dans des idéologies obsolètes, datant de la guère froide et qui ne sont favorables qu'aux rentiers du pays et à certains pays occidentaux qui voient toujours l'Afrique comme une manne d'argent et de ressources naturelles. Parallèlement, le Maroc a tracé son chemin de développement basé sur le pragmatisme et la realpolitik. Il s'attache ainsi à fonder des relations solides, constructives et équilibrées, notamment avec les pays voisins. Comme l'a bien formulé le Souverain dans son dernier discours en date, le Royaume est déterminé à maintenir résolument le cap, «n'en déplaise aux adversaires agacés et aux envieux consumés par la haine vouée à notre pays ».