L'ancien wali de Tipasa, Moussa Ghellai, a été condamné, lundi, par le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M'Hamed d'Alger, à de trois ans de prison ferme pour des faits liés à la corruption et l'octroi d'indus avantages. Plusieurs responsables impliqués dans cette affaire ont été aussi condamnés à des peines allant d'un an avec sursis à deux ans de prison ferme, notamment l'ancien directeur des domaines de la wilaya de Tipasa (60 Km à l'ouest d'Alger), qui a été condamné à deux ans de prison dont une année avec sursis, le directeur du cadastre (deux ans de prison) et le directeur de l'environnement qui a écopé d'un un an de prison avec sursis. Le tribunal a condamné également deux hommes d'affaires impliqués dans cette affaire à deux ans de prison ferme, tandis qu'un troisième a été acquitté. Le Parquet près le tribunal de Sidi M'hamed à Alger avait requis une peine de 10 ans de prison ferme assortie d'une amende d'un million de dinars (6200 euros) à l'encontre de cet ancien wali de Tipasa. Condamné en août 2019 à 12 ans de prison ferme dans l'affaire de l'ancien Directeur général de la sûreté nationale, Abdelghani Hamel, pour octroi de lots de terrain à l'un des fils de ce dernier, l'ancien wali est poursuivi dans des affaires de corruption avec nombre de responsables. Il est poursuivi, notamment pour octroi de marchés en violation de la loi, dont le projet d'investissement pour la réalisation d'un parc d'attraction dans la wilaya de Tipasa, d'un parking automobile, d'une chaîne de refroidissement et d'une usine d'empaquetage de fruits et légumes sur des terrains classés "agricoles", ainsi que pour dilapidation de deniers publics et abus de fonction. Les vastes enquêtes pour corruption et népotisme lancées après la démission en avril 2019 du président Abdelaziz Bouteflika, sous la pression d'un mouvement populaire de contestation inédit "Hirak", ont conduit à une série de procès toujours en cours. Plusieurs personnalités et anciens responsables politiques, ainsi que de puissants hommes d'affaires, de hauts fonctionnaires et gradés de l'armée sont jugés dans le cadre de ces procès. Ils sont poursuivis, notamment, pour corruption et enrichissement illicite.