La justice algérienne a condamné mardi à 4 ans de prison ferme, l'ancien wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, poursuivi dans des affaires de corruption, notamment pour "abus de fonction et octroi d'indus privilèges" en faveur d'un ancien dirigeant de la principale organisation patronale en Algérie. Le tribunal de Tipaza (ouest), qui a rendu ce jugement contre Abdelkader Zoukh, déjà condamné à la prison ferme dans deux autres affaires, l'a également condamné à une amende d'un million de dinars algériens (environ 6 000 euros), selon des sources officielles. Lors de l'audience du 8 décembre dernier, le parquet avait requis une peine de 10 ans de prison ferme, assortie d'une amende d'un million de dinars pour "abus de fonction et octroi d'indus privilèges" en faveur d'Ali Haddad, l'ancien dirigeant de la principale organisation patronale en Algérie. L'ex-wali d'Alger était notamment accusé d'avoir accordé des privilèges "douteux" à Ali Haddad en tant que personne morale, ou propriétaire d'un groupe de travaux publics et d'autres entreprises d'investissement, notamment ceux concernant des assiettes foncières situées à Alger, des privilèges indûment octroyés à travers la délivrance de contrats de concession en infraction avec la loi, selon l'expertise de l'Inspection générale des finances. La défense de l'accusé a interjeté appel du jugement près la Cour de Tipaza. Le tribunal de Tipaza avait condamné l'ex-wali d'Alger dans deux autres affaires de corruption distinctes, à une peine de 5 ans de prison ferme dans l'affaire d'octroi de privilèges à la famille d'Abdelghani Hamel, et à 4 ans de prison ferme dans une autre affaire similaire relative à la famille Mahieddine Tahkout, avec confiscation de tous ses biens.