Après la polémique suscitée par les « mafias-parasols » à Casablanca, des tentes installées en plein milieu de la plage ont fait réagir plusieurs Bidaouis sur les réseaux sociaux. A cela s'ajoute l'irrespect des mesures anti-Covid-19. Détails. A peine fini avec la présence massive des loueurs improvisés des parasols, chaises et tables qui dominaient les rives de la capitale économique et occupaient arbitrairement les lieux sans aucune autorisation, les Casablancais ont à nouveau fait face à un phénomène qui n'est, entre autres, pas différent du précédent. Il s'agit de plusieurs tentes à louer mises en place et implantées, côté que côte, sur la plage, avec comme message marqué dessus « réservé uniquement aux familles ». Une pratique qui à la fois agacent les citadins et les privent d'avoir une vue directe sur mer. « Cette pratique doit être interdite dans nos plages, ça donne un aspect très médiocre de notre vision de vacances et de période estivale », a déclaré un internaute sur le groupe Facebook « Save Casablanca », ajoutant que « nous aimerons que les autorités locales interviennent tel a été le cas à la plage d'Ain Diab, libérée, il y a quelques mois, des loueurs de parasols qui occupaient la quasi-totalité de l'espace sableux». Que des pratiques « inacceptables » ... En plus de l'anarchie qui sévit sur de nombreuses plages de la métropole quant à l'occupation illégale de littoral, des comportements loin d'être citoyens sont à y déplorer, spécialement au moment où le Royaume connait une flambée des cas de Covid-19, dû principalement à la propagation du variant Delta. Avec cette vague de chaleur enregistrée ces derniers jour au Maroc, des milliers de Casaouis se sont rués vers les plages créant des foules impressionnantes sur le sable. Les riverains, en plus du non port du masque, se collent l'un à côté de l'autre, oubliant l'obligation du respect d'au moins un mètre entre chaque estivant. Pourtant, la distanciation sociale est l'une des mesures indispensables pour éviter tout risque d'infection. Malgré les moult appels des autorités sanitaires au respect des gestes barrières, il semblerait que le seul souci de certains Casaouis est de se baigner ainsi que de se rafraîchir à la plage en cette période de canicule. En effet, plusieurs experts font part de leur inquiétude face à la situation des plages qui, à cause de l'inconscience de certaines personnes, pourraient devenir un nid-à-Covid-19 et un espace de transmission du virus. Ils estiment que les citoyens sont tenus à respecter les gestes barrières afin d'éviter les scénarii des foyers épidémiologiques enregistrés dans différents coins du Royaume, et les exhortent à faire preuve de davantage de vigilance et moins de laxisme et intensifier leur adhésion à la campagne nationale de vaccination pour lutter contre la propagation alarmante du Covid-19. A noter que le département de Khalid Ait Taleb a annoncé officiellement que la vaccination est élargie à tous les citoyens âgés de 18 ans et plus. Il a appelé en outre l'ensemble des catégories ciblées à poursuivre l'adhésion à ce chantier national majeur, tout en se conformant aux mesures de prévention avant et après l'opération de vaccination, afin de contribuer aux efforts visant à endiguer le virus et progresser vers l'immunité collective pour retrouver la vie normale.
Siham MDIJI Les côtes nationales noyées sous le plastique
Le département de l'Environnement du ministère de l'Energie, des Mines et de l'Environnement, a souligné, dans son rapport sur les eaux de baignade des plages pour l'année 2021, que les déchets marins sont principalement composés de plastiques et de mégots de cigarettes. Dans le détail, ces derniers sont composés des « Mégots et filtres de cigarettes » (35,1%), « Bouchons et couvercles en plastique » (17,9%) et « Emballages de chips, de friandises, et de baguettes de bonbons » (17,5%), a-t-il précisé. Selon la même source, ces sous-catégories représentent à elles seules 60,7% de la totalité des déchets collectés au niveau national.