Les habitants de Kénitra n'ont autre plage que celle de Mehdia pour se rafraîchir. Cependant, la ruée des citadins sur la plage ainsi que le non-respect des gestes barrières fait craindre une résurgence du virus. L'été 2020 n'avait pas son charme habituel aux yeux des habitants du Port-Lyautey. Ces derniers se sont vus privés de leur plage prisée, Mehdia, la seule où ils peuvent se rafraichir en une période de fortes chaleurs. Pour cause : Le bilan accablant de la situation sanitaire dans la région du Gharb, alourdi par les différents foyers professionnels de Lalla Mimouna. Pour profiter comme il se doit de la saison estivale de l'année, certains Kénitris n'hésitaient pas à se déplacer vers des plages avoisinantes ne serait-ce que pour une heure de bronzage. Crainte d'une résurgence de Covid-19 Après un été vécu au rythme d'un quasi-confinement, la plage de Mehdia a de nouveau renoué avec les amoureux de la plage. Désormais ouverte à la baignade, une grande partie des Kénitris s'y rendent pour se baigner, faire de la marche sur la corniche ou admirer le coucher de soleil à travers les terrasses panoramiques de ses cafés. Cependant, la ruée sur la plage fait craindre une résurgence du virus qui implique le retour à une vie quotidienne conditionnée par des restrictions sanitaires, spécialement au vu du relâchement du respect des mesures préventives. Importance des gestes barrières Dans ce sens, le ministère de la Santé a mis en garde, lundi dernier, contre le non-respect des mesures préventives mises en place dans le cadre de la jugulation de la propagation du Covid-19. Il a ainsi appelé « au strict respect des mesures préventives contre le Covid-19, recommandées par le Comité national scientifique et les autorités sanitaires du pays, à travers le port correct du masque, l'hygiène, le respect de la distanciation sociale et l'évitement des rassemblements non-nécessaires ». « Le relâchement observé dernièrement pourrait entraîner la détérioration de la situation épidémiologique, notamment avec les vacances d'été, le retour des vols internationaux de et vers le Maroc, l'allègement du couvre-feu nocturne et l'approche de l'Aïd Al Adha », a souligné le ministère de la Santé. En outre, plusieurs experts semblent inquiets face à la situation des plages qui, à cause de l'inconscience de certaines personnes, pourraient devenir un nid-à- Covid-19 et un espace de transmission du virus. Bien qu'ils aient confirmé que la situation sanitaire est actuellement stable, ils estiment que les citoyens sont tenus de respecter les gestes barrières afin d'éviter les scénarii des foyers épidémiologiques enregistrés dans différents coins du Royaume.
Siham MDIJI
Evitez ces plages !
Le département de l'Environnement du ministère de l'Energie, des Mines et de l'Environnement a présenté, vendredi 18 juin, les rapports annuels de la qualité des eaux de baignade et du sable des plages au Maroc. Les eaux de baignade de 175 plages ont fait l'objet de surveillance du mois de mai au mois de septembre 2020, à raison de deux campagnes de prélèvement et d'analyse par mois. Les sites de surveillance sont choisis en fonction de l'importance de la fréquentation, de la nature des lieux (relief, forme du rivage...) et des risques potentiels de pollution (rejet d'eaux usées, embouchures de rivières, ports...). Pour ce qui est de la région Rabat-Salé-Kénitra, les plages de Salé, de Rabat ainsi que celles de Témara, Sid El Abed, Val d'Or, et Aïn Atiq à Skhirat-Témara sont non-conformes à la baignade.