La construction d'une économie circulaire du plastique est un chantier collectif qui doit impliquer toutes les parties prenantes concernées, a souligné le Fonds Mondial pour la Nature (WWF)- Maroc à l'occasion de la journée mondiale sans sacs plastiques. Dans un communiqué, le Fonds a mis l'accent sur le rôle que toutes les parties prenantes doivent jouer "afin de trouver les modèles les mieux adaptés aux spécificités régionales et nationales".
Le Maroc, en tant que pays qui a fait le choix de s'orienter vers une économie verte à travers plusieurs chantiers institutionnels liés aux divers objectifs de développement durable, a, dès 2016, interdit l'utilisation des sacs en plastique au niveau national, a rappelé WWF-Maroc.
Cette décision qui démontre l'engagement environnemental du Royaume est d'autant plus importante qu'elle s'accompagne aujourd'hui d'une prise de conscience sur la nécessité de mettre en œuvre une économie circulaire efficiente et durable, a relevé la même source, notant que le Nouveau Modèle de Développement a en effet souligné l'importance de ce chantier structurant et incontournable. Célébrée le 3 juillet de chaque année, la Journée mondiale sans sacs plastiques est une opportunité pour faire le point sur la problématique de la pollution plastique, a précisé le communiqué. WWF-Maroc fait savoir que les rapports et états des lieux nationaux et internationaux font état d'une "pollution plastique marine qui atteint des niveaux alarmants et qui contribue à la pollution et dégradation des écosystèmes naturels".
"Il est estimé en effet, qu'environ onze millions de tonnes de déchets plastiques s'introduisent chaque année dans les océans du monde et que ces chiffres devraient quadrupler d'ici 2050, avec des effets dévastateurs sur l'équilibre fragile de l'écosystème marin. Ce fléau au-delà de son impact environnemental, représente également un risque sanitaire inquiétant puisqu'il affecte les moyens de subsistance de l'homme dans des proportions que nous commençons à peine à cerner", lit-on dans le document.
C'est dans cette perspective que le WWF a décidé de s'allier à l'action mondiale de lutte contre la pollution plastique en mettant en place une initiative "Plastic Smart Cities" qui vise à mobiliser et accompagner les zones urbaines et les collectivités territoriales dans une politique de "0 fuite de pollutions Plastique dans la Nature à horizon 2030". Cette initiative repose sur trois piliers majeurs : réduire, réutiliser et recycler en s'appuyant sur l'engagement et la collaboration de toutes les composantes de la société, à savoir le secteur industriel, la société civile, les municipalités et les gouvernements.
"Le WWF est aujourd'hui fier de porter au Maroc et avec la Municipalité locale de Tanger cette initiative ambitieuse et à forte valeur ajoutée sociale, économique et environnementale", a poursuivi le communiqué. En accompagnant la ville de Tanger, WWF-Maroc "espère contribuer à matérialiser une politique environnementale nationale fortement engagée et ambitieuse en matière de développement durable, d'économie circulaire et de lutte contre la pollution plastique des écosystèmes naturels". Cité dans le communiqué, la directrice Maroc du WWF Afrique du nord, Yousra Madani, a affirmé qu'il est "très important de soutenir l'effort national et d'accompagner les initiatives marocaines qui répondent aux priorités environnementales portées par le WWF".
Parmi les efforts fournis, le communiqué cite le développement d'alternatives aux emballages plastiques à usage unique, la conception de produit réutilisables et recyclables, le renforcement du cadre règlementaire et la mise en place de mesures de surveillances qui visent à réduire la consommation de matières plastiques.