Le directeur du renseignement français : « Le Maroc est un partenaire indispensable dans la lutte contre le terrorisme »..    Le Centre Culturel Chinois de Rabat organise l'événement « TEA FOR HARMONY – Yaji Cultural Salon »...    Le Centre Culturel Chinois de Rabat organise l'événement « TEA FOR HARMONY – Yaji Cultural Salon »...    Le Centre Culturel Chinois de Rabat organise l'événement « TEA FOR HARMONY – Yaji Cultural Salon »...    Le Polisario échoue à organiser un débat au Parlement britannique    Les drones des FAR déjouent une attaque du Polisario à Es-Smara, une dizaine de miliciens tués    Journée du document arabe : Bahija Simou distinguée pour la préservation des archives    Nicolas Lerner : «Les services marocains sont des partenaires très efficaces, précieux, essentiels en matière de lutte antiterroriste»    Maroc : Le port de Nador West Med opérationnel d'ici fin 2026 (Nizar Baraka)    Le CESE recommande l'adoption d'un «Small Business Act»    Maroc : L'ONDA trace la voie d'une navigation aérienne nouvelle génération    Le Maroc au cœur du futur corridor ferroviaire Algésiras–Zaragoza, clef du transport durable entre l'Europe et l'Afrique    Le Maroc peaufine une loi pour encadrer les crypto-actifs et instituer un contrôle conjoint de Bank Al-Maghrib et de l'AMMC    Au cœur de l'Anti-Atlas marocain, le massif du Siroua révèle sous imagerie magnétique la continuité cachée de la faille du Sud-Atlas    Reprise des vols directs entre le Maroc et Israël    Espagne : Pedro Sanchez esquive les questions sur le Sahara à la Chambre des représentants    Affaire Sansal : le régime algérien, acculé par l'Occident, transforme sa peur en mise en scène humanitaire    Après Paris et New York, les Winners du WAC illuminent le ciel de Casablanca pour les 20 ans    Phase 3 des billets pour la CAN 2025 disponible en ligne dès samedi    Tangier Mobility launches Stadium Access portal for Grand Tangier Stadium events    L'Indice du crime organisé place le Maroc au 79e rang mondial    Maroc : Les vieux chênes-lièges de la forêt de Maâmora, puissants puits de carbone [Etude]    Rabat: Signature d'une convention de partenariat entre le Centre Mohammed VI de la recherche et de l'innovation et la Société marocaine de génétique médicale    Malaisie : cinquante-cinq ressortissants arrêtés à l'étranger pour trafic de drogue, dont un au Maroc    La Société nationale des autoroutes du Maroc met en service la branche principale du nœud de Sidi Maârouf    Mémorandum d'entente entre l'INPPLC et l'Autorité émiratie de reddition des comptes    Abdelouafi Laftit annonce une refonte d'envergure du régime électoral marocain, inscription numérique et probité du scrutin mises en évidence    Rencontre entre l'ambassadrice de Chine au Maroc et le chef de la MINURSO : Pékin salue le rôle de la mission dans la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité    FIFM 2025 : Asmae El Moudir, Karima Saïdi et Nadine Labaki parmi les 16 figures en Conversations    Marrakech Film Festival 2025 : Conversations with Bong Joon Ho, Guillermo del Toro, And more    Maroc : Volubilis renseigne sur la transition de l'ère maurétano-romaine à l'islam    Barrages CDM26 Asie : Ce jeudi, Irak vs Emirats Arabes Unis : Horaire. Chaînes ?    Prépa. CDM(f) futsal : Les Lionnes s'inclinent de nouveau face aux Espagnoles    Espagne : le Real Madrid rebaptise le Santiago Bernabéu    Amicaux : Les Lions de l'Atlas achèvent leur préparation avant de rejoindre Tanger    Syrie-Israël : Damas engagé dans des négociations directes avec Tel-Aviv    Ports, routes et barrages : Baraka trace la nouvelle carte infrastructurelle du Royaume    Emploi des femmes : Talents inexploités, croissance non réalisée [INTEGRAL]    JSI Riyad 25: La nageuse El Barodi offre la première médiale d'or au Maroc    Le temps qu'il fera ce jeudi 13 novembre 2025    Les températures attendues ce jeudi 13 novembre 2025    Les découvertes archéologiques au Maroc ouvrent de nouvelles perspectives pour comprendre l'Histoire humaine    Affaire Samuel Paty : Au Maroc, la famille d'Abdelhakim Sefrioui se mobilise    Nigeria : les Super Eagles en grève avant leur barrage décisif face au Gabon    Le partenariat entre BlueBird Aero Systems et Rabat progresse sur le plan technique, mais le lancement de l'usine marocaine reste un mystère    Le jour où New York a voté pour elle-même    L'Allemagne fait plier Alger : une "grâce humanitaire" qui cache une capitulation diplomatique    La Fondation Trois Cultures reconnue par l'UNESCO comme "Centre de Catégorie 2"    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Economie circulaire: Un antidote potentiel contre le marasme du Covid
Publié dans L'opinion le 21 - 04 - 2021

Aujourd'hui plus que jamais, l'économie circulaire s'avère une nécessité, pour les Etats, afin de sortir de la crise. Le Maroc n'est pas écarté de l'équation.
Plusieurs engagements pour parvenir à une économie circulaire mondiale ont été pris lors des deux jours du Forum mondial sur l'économie circulaire + climat (WCEF + Climat) de haut niveau. Le ministre néerlandais de l'Environnement, Stientje van Veldhoven, a déclaré : "Avec ce sommet, nous avons veillé à ce que la circularité soit considérée dans le monde entier comme une partie inextricable de la résolution de la crise climatique".
La conférence était organisée conjointement par les Pays-Bas et le fonds finlandais pour l'innovation Sitra. Parmi les participants figuraient des ministres de dizaines de pays, des représentants de haut niveau des Nations Unies et des représentants de grandes entreprises et de start-ups. "Nous devons dissocier la croissance économique des émissions et de la surconsommation climatiques. Nous avons besoin d'une collaboration mondiale, sur la voie de l'automne et du Forum mondial de l'économie circulaire 2021 à Toronto, ainsi que de la COP26 de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Glasgow, dans le cadre d'une transition circulaire vers une économie à faible émission de carbone et à l'épreuve du climat », a déclaré Jyrki Katainen, président du Fonds finlandais pour l'innovation Sitra.
Le WCEF + Climate a clairement démontré les efforts mondiaux en faveur d'une économie circulaire pour atteindre les objectifs climatiques. Sans économie circulaire, il est difficile d'atteindre les objectifs de l'Accord de Paris. Une utilisation plus intelligente des matières premières, une plus grande réutilisation des marchandises et un meilleur recyclage pourraient représenter une réduction de 20% des émissions de CO2 dans le monde.
Un apport important pour le Royaume
Le Roi Mohamed VI a initié un nouveau paradigme de pensée mobilisant l'ensemble des acteurs publics, privés et de la société civile : l'élaboration et le déploiement d'un Nouveau Modèle de Développement pour le Royaume. Cette vision ambitieuse et résolument réformatrice a permis d'ouvrir le champ à de nouvelles pensées mais surtout des propositions de développement orienté vers la durabilité et la préservation des ressources naturelles, sociales et humaines.
L'économie circulaire prend ainsi toute sa place dans la réflexion et pourrait être une voie nouvelle sur laquelle le Maroc pourrait s'engager. En effet, depuis 2009, le Maroc présentait déjà de grandes ambitions dans sa stratégie énergétique et environnementale. Axée essentiellement sur les énergies renouvelables, cette vision s'est enrichie depuis 2018, à l'initiative de l'ensemble des autorités, afin d'élargir le champ à l'efficacité énergétique.
En parallèle, les collectivités locales doivent entamer une sérieuse réflexion afin de revoir leur schéma de gestion environnementale et notamment relative aux déchets. En effet, la société marocaine produit actuellement près de 7,5 millions de tonnes par an de déchets ménagers en milieu urbain avec une estimation de 11 millions de tonnes à l'horizon de 2030. Les autorités marocaines jugent qu'aujourd'hui l'ère de l'enfouissement des déchets, coûteuse et polluante, est désormais révolue au profit d'une stratégie orientée vers l'économie circulaire répondant aux besoins environnementaux du Royaume et orientée vers l'efficacité et l'optimisation énergétique.
La valorisation énergétique des déchets, au même titre que la Biomasse, pourrait être considérée aujourd'hui comme une solution durable et performante qui permettrait au Maroc de surmonter le double défi : la gestion optimale des déchets et la préservation de l'environnement.
Sur le plan économique, la valorisation énergétique des déchets permet d'économiser de manière drastique l'utilisation de combustibles fossiles polluants (gaz, fioul, charbon, etc.). Elle permet ainsi, à travers la commercialisation de l'énergie produite, de réduire d'au moins 20 % le prix de traitement des déchets urbains. De même, la masse et le volume des déchets diminuent considérablement, soit une moyenne de 80%.
Sur le plan sanitaire, elle participe à la destruction des microbes, des virus et des germes infectieux propagateurs d'épidémies, notamment à travers le process de combustion à 850°. Sans oublier qu'une bonne partie des résidus solides peuvent être destinés à la construction de routes tandis que l'essentiel des ferrailles et autres métaux peuvent être récupérés et recyclés.

3 questions à Eline Stiphout
«D'énormes montagnes de plastique ne sont pas recyclées. Nous y avons vu une opportunité»
La directrice générale de «Siphout Plastics», Eline Stiphout, livre des détails sur son entreprise et sur l'importance de l'économie circulaire.
- Quelle est la mission de «Stiphout Plastics» et quelle est sa relation avec l'économie circulaire ?
- L'économie circulaire encourage la réutilisation continue des matières premières pour minimiser les déchets. Stiphout Plastics est un pionnier dans ce domaine. L'entreprise est basée dans la ville de Montfort, dans la province du Limbourg, dans le Sud des Pays-Bas, et dispose d'un laboratoire à Eindhoven. Elle utilise une technologie propre et durable pour recycler les déchets plastiques. En 2020, l'entreprise a reçu un financement de l'Union Européenne (UE) pour développer ses activités. Nous voulons rendre le monde un peu plus durable. D'énormes montagnes de plastique ne sont pas recyclées. Nous y avons vu une opportunité.
- Qu'en est-il de la gestion des déchets de plastique ?
- Selon les chiffres publiés par le Forum économique mondial (WEF) en 2020, le monde produit plus de 400 millions de tonnes de plastiques par an. La majeure partie de ces éléments est mal gérée après utilisation, ce qui cause des dommages à l'environnement et aux sociétés. Seuls 14 à 18% de ces déchets plastiques sont officiellement recyclés.
Les déchets ménagers contiennent de nombreux types de plastique. Leur séparation est technologiquement compliquée. Ce plastique est également sale et doit être nettoyé. C'est pourquoi, jusqu'à récemment, le plastique était généralement brûlé, générant beaucoup d'émissions de CO2. Nous pensons que séparer et nettoyer le plastique pourrait être plus facile. Nous avons développé une solution innovante pour cela, et ainsi nous contribuons à réduire les émissions de CO2 et à atteindre les objectifs de l'Accord de Paris sur le climat.
- Comment est votre processus de recyclage des déchets plastiques ?
- Ce problème a incité Stiphout Plastics à développer un processus entièrement automatique de tri des déchets plastiques en vue de leur recyclage. Les plastiques sont déchiquetés, lavés, séparés, séchés et emballés dans des sacs pesant une tonne chacun. Les plastiques pollués qui ne peuvent pas être traités sont prélavés. Nous traitons déjà 12.000 tonnes de plastique par an et l'année prochaine, ce nombre passera à 20.000 tonnes. Notre objectif est de traiter 30.000 tonnes par an en trois ans.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.