Dans un contexte de crise diplomatique, les autorités espagnoles à inclure la ville occupée de Sebta dans l'espace Schengen. Une décision qui mettrait fin à son statut exceptionnel. Détails. Elargir les frontières européennes jusqu'à l'enclave de Sebta est l'idée qui hante désormais l'esprit des décideurs en Espagne, après les évènements du 17 et 18 mai. Au moment où la crise diplomatique entre Rabat et Madrid se complique de jour en jour, les autorités espagnoles voudraient intégrer la ville occupée dans l'espace Schengen. Ceci a été relayé par le média local « Ceuta TV » évoquant une déclaration du secrétaire d'Etat espagnol à l'Union européenne Juan González-Barba, qui a expliqué que le gouvernement de son pays envisage "de mettre fin au régime spécial" de la ville. Le Gouvernement envisage "très sérieusement" cette décision après l'épisode de Sebta, a-t-il affirmé. Toutefois, pour ce faire, l'Exécutif ibérique devrait convaincre aussi bien le Parlement de son pays que les Etats membres de l'Union européenne, vu que ce genre de décisions concerne tous les pays membres. Selon le ministre espagnol, cette décision nécessitera "le consensus" des forces politiques". Cependant, ce dernier a noté que l'enclave restera liée économiquement aux villes du Nord marocain en raison de la proximité géographique. Rappelons que l'élargissement de l'espace Schengen à Sebta entrainerait l'obligation de présenter un visa à toute personne voulant y accéder, y compris les habitants des villes marocaines limitrophes. De coutume, ces derniers peuvent y entrer par passeport ou document de résidence.