Dans le sillage de la crise de confiance entre Rabat et Madrid qui dure toujours, l'ambassadrice du Royaume en Espagne Karima Benyaich a dénoncé les multiples contradictions dans le discours du gouvernement de Pedro Sanchez. Il semble que la méfiance entre les deux pays voisins tend à durer plus longtemps qu'on le pense. Bien que les propos tenus récemment par des responsables espagnols laissent une volonté de tourner la page de Brahim Ghali, rien n'a de concret en réalité. Les contradictions des officiels espagnols, qui tantôt veulent coopérer avec le Maroc et tantôt soutiennent le front Polisario, ont suscité la réaction ferme de l'ambassadrice du Royaume à Madrid Karima Benyaich. Dans une déclaration à la presse, la diplomate marocaine, rappelée sur fond de crise avec l'Espagne, a souligné les incohérences de la ministre espagnole des Affaires étrangères Arancha Gonzales Laya qui n'a eu de cesse d'accuser le Maroc de chantage en référence à la crise de Sebta, tout en continuant de mentir sur les raisons derrière l'accueil frauduleux de Brahim Ghali sur le sol espagnol. « La Ministre espagnole des Affaires Etrangères a fait récemment des déclarations à la presse et au Parlement, dans lesquelles, elle continue de présenter des faits erronés et de tenir des propos inappropriés », a déclaré M. Karima Benyaich, regrettant « le caractère lamentable, l'agitation et la nervosité qui accompagnent ses propos ». Selon la diplomate marocaine, la crise actuelle a dévoilé les véritables arrière-pensées et desseins de certains milieux en Espagne, « qui persistent, à vouloir nuire aux intérêts supérieurs du Royaume, depuis la récupération du Sahara marocain en 1975 ». Karima Benyaich s'est demandé si, ces dernières déclarations sont une bourde personnelle de Madame la ministre, ou si elles reflètent les véritables velléités de certains milieux espagnols contre l'intégrité territoriale du Royaume. Alors que le gouvernement espagnol peine à trouver une solution à la crise actuelle, M. Benyaich considère que les chances d'une réconciliation sont minimes, faute de respect mutuel et la confiance entre les deux pays. Le Maroc en prend acte et agira en conséquence." Rappelons que Brahim Ghali a été hospitalisé en Espagne en utilisant un faux passeport diplomatique, bien qu'il soit poursuivi par la Justice espagnole. Ce qui a déclenché la colère de Rabat qui a promis de tirer les conclusions de cet acte jugé hostile à l'intégrité territoriale du Maroc. La ministre espagnole avait indiqué dans une tentative de désescalade, que le chef des séparatistes doit répondre aux convocations de l'Audience nationale.