L'application de messagerie instantanée WhatsApp, rachetée par Facebook en 2014, était au rendez-vous, ce 15 mai, avec de nouvelles conditions d'utilisation. Les refuser équivaut à se retrouver avec une application mal fonctionnelle, voire inaccessible. WhatsApp n'a pas considéré la fronde populaire vis-à-vis des craintes des utilisateurs sur le partage des données (numéros de téléphone, adresses IP, noms) avec la société mère Facebook. Une carte que Mark Zuckerberg a joué dans l'espoir d'assurer une monétisation de WhatsApp pour des fins commerciales. D'ailleurs, c'est une application qui lui a coûté environ 22 milliards de dollars. Un investissement peu rentable pour Facebook jusqu'à aujourd'hui. Raison pour laquelle les nouvelles conditions d'utilisation permettront aux annonceurs sur Facebook de contacter directement les utilisateurs WhatsApp, ainsi que les entreprises qui pourront stocker leurs conversations avec les clients moyennant des outils d'hébergement de Facebook pour les traiter en interne à des fins de marketing. Notons que les discussions entre amis et familles seront inaccessibles à la société car elles seront toujours chiffrées de bout-en-bout. En cas de refus, que se passera-t-il ? C'est simple, votre compte WhatsApp commencera à perdre graduellement des fonctionnalités essentielles jusqu'à devenir complètement inutilisable. En effet, une notification « persistante » sera affichée à chaque accès à l'application. Non moins que les utilisateurs n'auront pas accès à la liste des discussions, il sera uniquement possible de répondre aux appels audios ou vidéos et aux messages à travers la barre de notification sur l'écran. Puis, après « quelques semaines » si vous n'acceptez toujours pas les conditions d'utilisation, WhatsApp sera nul et non avenu. Colère des utilisateurs La décision de WhatsApp n'a pas été accueillie à bras ouverts par la communauté des utilisateurs. C'est un sujet qui date déjà du mois de janvier dernier où le marché de messagerie instantanée a connu une migration importante vers les autres plateformes qui offrent le même service, comme Telegram et Signal, signe de protestation qui a poussé la filiale de Zuckerberg à reporter la mise à jour de ses règles de confidentialité à ce samedi. Cela n'empêche qu'on n'a pas prêté oreille à la plainte des usagers et aucun changement n'a été apporté. Telegram et Signal, de bons remplaçants La partie n'est pas tout à fait gagnée. Les utilisateurs ont ainsi le choix de migrer vers d'autres alternatives comme Telegram et Signal, deux applications qui ont connu une hausse de flux considérable ces derniers temps. Signal est l'une des solutions les plus sécurisées dans le marché, offrant des fonctionnalités originales : la possibilité de l'utiliser en même temps sur des appareils différents et la possibilité d'envoyer des fichiers de 2GB sans compression, à titre d'exemple. C'est ainsi qu'une tranche des utilisateurs dira au revoir à WhatsApp pour joindre d'autres solutions.