Encore une fois, les autorités locales de Casablanca ont dispersé une manifestation organisée, dimanche dernier, en solidarité avec les journalistes Omar Radi et Soulaimane Raissouni. Malgré la décision des autorités d'interdire tout attroupement ou rassemblement sur la voie publique, les familles de Radi et Raïssouni ont tenu un sit-in en soutien avec ces derniers, détenus jusqu'à aujourd'hui sans procès. D'après des vidéos publiées sur Facebook et Twitter, les forces de l'ordre ont dispersé les manifestants qui ont, selon le journaliste Salaheddine Lemaizi, tenu à respecter les mesures restrictives, notamment celles de la distanciation sociale. Ainsi, il a précisé que les individus ayant pris part à ce mouvement se comptaient à peine à une vingtaine. Pour sa part, le Comité de soutien des journalistes précités a considéré que la pandémie de Covid-19 serait un prétexte pour interdire tout rassemblement pacifique. A rappeler qu'Omar Radi, accusé de «viol, de financements étrangers et d'atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat», a refusé une audience en visioconférence devant la chambre criminelle de la Cour d'Appel de Casablanca. A ce propos, le procureur général adjoint a expliqué ne pas avoir autorisé la présence du prévenu lors de son audience, en raison du contexte pandémique et des procédures qui sont mises en place. Pour l'heure, le procès a été retardé jusqu'au 18 mai prochain. Depuis le 9 avril, Omar Radi mène une grève de la faim qu'il a décidé de suspendre temporairement depuis vendredi dernier, vu ses effets dangereux sur sa santé et la dégradation significative de son état.